Le parti au pouvoir en Afrique du Sud, le Congrès national africain (ANC), a ouvert lundi à Durban (est) une réunion nationale à haut risque pour le président Jacob Zuma, malmené récemment par ses anciens alliés.
Plus de 2.800 militants vêtus en vert et or - les couleurs de l'ANC - ont afflué sur la cité portuaire pour une semaine de débats, censés redéfinir la stratégie politique du parti.
Le chef de l'Etat, lui aussi habillé avec un T-shirt jaune, a chanté avec eux l'hymne national et dansé sur des chansons issues de la lutte contre l'apartheid.
Il doit ensuite présenter un "rapport politique" pour poser le cadre des discussions, qui porteront notamment sur un projet controversé de tribunal des médias, sur les appels à nationaliser les mines du pays et à renforcer le contrôle des changes.
Au delà des débats de fond, le congrès risque de révéler les tensions croissantes au sein d'un parti qui tire sa légitimité de la lutte contre le régime raciste et rassemble aussi bien des millionnaires libéraux que des communistes.
Le président Zuma, arrivé au pouvoir avec le soutien de l'aile gauche du parti et des syndicats, n'a pas changé la politique économique du gouvernement depuis son arrivée à la tête de l'Etat et ses alliés s'impatientent.
Depuis quelques semaines, ils n'hésitent plus à l'attaquer directement, mettant en cause l'octroi de marchés publics à des membres de sa famille ou sa polygamie (Jacob Zuma a trois épouses et 21 enfants).
Ils pourraient se servir du congrès pour mettre en avant leurs leaders, en vue de la conférence élective de 2012 qui choisira le candidat du parti à la présidence pour 2014, selon les analystes.
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