L'ONU a exhorté gouvernement et rebelles soudanais qui devaient entamer des négociations de paix jeudi à Addis Abeba à parvenir à un cessez-le-feu immédiat pour permettre l'accès humanitaire à plus d'un million de civils affectés par le conflit.
Les négociations débutent en Ethiopie sous l'égide de l'Union africaine entre le gouvernement et le SPLM-N, branche nord du Mouvement populaire de libération du Soudan (ex-rébellion sudiste) qui se font la guerre dans les régions du Kordofan et du Nil-Bleu (sud).
"Les deux parties sont appelées à proclamer une cessation immédiate des hostilités, permettant aux équipes humanitaires de fournir le soutien nécessaire à ces régions", a déclaré dans un communiqué Ali Al-Za'tari, chef de la mission de l'ONU au Soudan.
Il n'existe pas de bilan des victimes des combats au Kordofan et au Nil-Bleu où des rebelles combattent le gouvernement depuis près de trois ans, mais selon l'ONU le conflit a affecté 1,2 million de personnes.
Les autorités soudanaises ont restreint l'accès des travailleurs humanitaires, journalistes et diplomates étrangers aux zones de conflit.
L'aide est cependant parvenue aux secteurs contrôlés par le gouvernement mais aucune assistance humanitaire de l'intérieur du pays n'a été fournie aux zones tenues par le SPLM-N.
"L'ONU au Soudan se tient prête pour fournir de l'aide sans plus tarder, une fois qu'un accord sur une cessation durable des hostilités aura été conclu", a assuré M. Za'tari.
"Et dès que la paix sera établie, des efforts devraient être lancés dans l'immédiat pour le plein développement" des régions affectées.
Des négociations entre Khartoum et les rebelles à Addis Abeba n'avaient pas duré longtemps et avaient fini par s'effondrer en avril dernier sur la question de l'accès humanitaire.
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