12 enfants sont décédés récemment d'une infection respiratoire non identifiée, désormais circonscrite, dans le nord de la Côte d'Ivoire, a-t-on appris jeudi auprès des autorités sanitaires.
Les victimes, âgées de 1 à 12 ans, ont péri entre le 29 janvier et le 8 février, dont trois dans un hôpital voisin alors qu'ils présentaient "une hyperthermie", "des troubles de la conscience" et toussaient depuis quelques jours, selon un rapport du ministère de la Santé lu jeudi par l'AFP.
Tous venaient du petit village de Borotogona, où se pratique l'orpaillage clandestin, alors que soufflait l'harmattan, un vent froid chargé de poussière, selon un autre document du ministère de la Santé.
Avant leur décès, les enfants ont été agités de crises de toux, de fièvre, de convulsions "évoquant des insuffisances respiratoires aiguës et du paludisme", précise ce texte, qui évoque une maladie et un microbe "non identifiés".
Sur 112 enfants du village, 55 présentaient une infection respiratoire, de même source.Tous ont été vaccinés.
"La situation est maîtrisée.Les habitants du village ont reçu des soins et les derniers cas pris en charge ont été sauvés", a indiqué une source médicale à Borotogona.
"Des équipes de microbiologistes viendront faire des prélèvements pour tenter d'identifier le germe qui a causé cette maladie", a-t-elle précisé.
Borotogona est fait de cases de terre.Dans le seul point d'eau en mauvais état du village, une vingtaine de bidons jaunes et de cuvettes sont alignés dans une mare d'eau souillée, que survolent des mouches, a constaté un journaliste de l'AFP.
Les enfants, rouges de poussière, continuent de tousser, a observé le journaliste.
Après avoir perdu deux de ses enfants en trois jours, Sali Ouattara a expliqué avoir eu son corps qui la démangeait, "comme si je l'avais frotté au piment", et souffrir de diarrhée."Après mes 2 enfants, c'est pour moi que je crains maintenant", a-t-elle soupiré.
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