Plusieurs puissants groupes armés libyens ont donné mardi au Congrès général national (CGN), la plus haute autorité politique du pays, quelques heures pour quitter le pouvoir, menaçant d'arrêter tout député récalcitrant.
Le Congrès a aussitôt dénoncé cette initiative comme une menace de "coup d'Etat".
"Nous donnons au Congrès dont le mandat a expiré cinq heures pour remettre le pouvoir", soit jusqu'à 21H30 (19H30 GMT), ont déclaré des chefs ex-rebelles, en particulier des puissantes brigades d'Al-Qaaqaa et Al-Sawaek qui font officieusement partie de l'armée libyenne.
"Le membre du Congrès qui reste (dans son poste) sera (...) une cible légitime et sera arrêté puis jugé", ont-ils insisté dans leur communiqué lu à la télévision.
Selon le texte, les brigades considèrent que les Frères musulmans et "les groupes idéologiques et extrémistes sont à l'origine des problèmes dans le pays", en proie à l'anarchie.
Le CGN a vigoureusement dénoncé le contenu de ce communiqué en estimant qu'il s'agissait d'un "coup d'Etat contre les institutions légitimes du pays", selon les propos de son président, Nouri Abusahmein, devant les députés.
"Le Congrès a donné les instructions nécessaires pour prendre des mesures contre les auteurs de ce communiqué", a ajouté M. Abusahemein.
"Nous avons reçu les assurances de l'Armée et des thowars (ex-rebelles) qui ont promis de défendre le Congrès", a-t-il ajouté.
Le CGN fait face depuis fin janvier à un mouvement de contestation en raison de sa décision controversée de prolonger son mandat, qui devait initialement s'achever le 7 février.
En fin d'après-midi, aucun mouvement de troupes n'avait été observé dans la capitale.
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