Le principal mouvement rebelle du sud du Nigeria, le Mouvement pour l'émancipation du delta du Niger (Mend), a affirmé vendredi avoir perdu le contact avec les ravisseurs de trois Français, enlevés mardi en mer à bord d'un bateau, et d'un Thaïlandais.
Mercredi, le Mend avait assuré avoir "localisé" les quatre otages et être "en pourparlers avec les ravisseurs afin qu'ils remettent les quatre hommes entre ses mains".
Les otages ont été "déplacés vers une destination inconnue", indique vendredi un communiqué du groupe rebelle, ajoutant: "nous avons perdu le contact avec les ravisseurs des trois Français et du Thaïlandais.
L' enlèvement des trois Français, membres d'équipage d'un bateau opérant sur un champ pétrolier au large du Nigeria avait été annoncé par le groupe français de services maritimes, exploitant de ce bateau, et confirmé par le ministère français des Affaires étrangères.
A Lagos, le porte-parole de la marine nigériane, David Nabaida, avait précisé qu'un Thaïlandais avait également été enlevé par ailleurs.
Le Mend, qui réclame une meilleure redistribution dans le delta du Niger de la manne générée par le pétrole et le gaz extraits dans la région, a revendiqué dans le passé plusieurs enlèvements d'employés du secteur pétrolier et attaqué des installations pétrolières.
Le Mend a renoncé à la violence après un accord d'amnistie avec le gouvernement fédéral de l'ancien président Umaru Yar'Adua, décédé le 5 mai.
Les autorités françaises estiment que ces enlèvements relèvent d'un "acte de piraterie classique".
L'amiral Edouard Guillaud, chef d'état major des armées, a qualifié vendredi ces enlèvements de "piraterie tribalo mafieuse" relevant que ce genre d'opération s'était "jusqu'à présent toujours bien terminé".
"Les trois Français capturés au large du Nigéria, c'est vraiment une piraterie que je qualifierais de tribalo mafieuse", a déclaré M. Guillaud sur Europe 1.
"Jusqu'à présent, sans exception, quels que soient les pays touchés, ça s'est toujours bien terminé", a-t-il ajouté.
Des centaines de personnes, la plupart liées au secteur pétrolier, ont été en effet enlevées dans le delta du Niger ces dernières années par des groupes armés, dans la très grande majorité des cas pour être libérés contre le paiement d'une rançon.
Envie d'afficher votre publicité ?
Contactez-nousEnvie d'afficher votre publicité ?
Contactez-nous
L'espace des commentaires est ouvert aux inscrits.
Connectez-vous ou créez un compte pour pouvoir commenter cet article.