Les négociations de paix entre le gouvernement du Soudan et les rebelles soudanais du Kordofan-Sud ont une nouvelle fois été ajournées, deux jours seulement après leur reprise, a annoncé dimanche l'Union africaine (UA), médiateur des pourparlers.
Les discussions, qui se tiennent dans la capitale éthiopienne Addis Abeba où siège l'UA, ont en réalité été ajournées dès samedi soir, a précisé l'organisation panafricaine dans un communiqué, évoquant une "impasse sur une proposition formulée" par la médiation.
Estimant qu'il est à ce stade impossible de rapprocher les deux parties, le panel d'experts de l'UA qui tente de trouver une solution au conflit soudanais a décidé de consulter le Conseil de paix et de sécurité de l'UA, et invite les deux parties à poursuivre entre-temps les discussions entre elles.
Les discussions entre Khartoum et les rebelles du SPLM-N, branche nord du Mouvement populaire de libération du Soudan (ex-rébellion sudiste), visent à mettre fin à trois ans de conflit dans les régions méridionales du Kordofan-Sud et du Nil-Bleu, conflit qui touche plus d'un million de civils.
Une première série de pourparlers avait eu lieu en février mais n'avait déjà duré que cinq jours.Les deux parties se retrouvaient alors pour la première fois autour d'une table depuis près d'un an.
Au premier ajournement des pourparlers mi-février, la médiation de l'UA leur avait alors demandé d'évaluer les "propositions" qu'elle avait formulées, sans entrer dans les détails.
Dimanche soir, les deux parties se sont mutuellement reproché l'échec des pourparlers.
Les rebelles ont accusé le gouvernement soudanais de ne pas les prendre au sérieux.
"Le gouvernement n'a rien à offrir pour apporter la paix", a dénoncé le secrétaire général du SPLM-N, Yasir Arman, accusant par ailleurs le chef de la délégation gouvernementale, Ibrahim Gandour, de n'avoir pas fait lui-même l'effort de venir à la table des négociations.
La délégation de Khartoum a elle accusé les rebelles d'avoir voulu reprendre les discussions au début, sans tenir compte du cadre fixé par le médiateur lors des précédentes discussions.
"Ils sont venus avec une proposition totalement différente, quelque chose qu'il faudrait discuter longtemps, et la souffrance de notre peuple ne ferait que continuer", a estimé Ibrahim Gandour devant la presse.
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