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NEW YORK, 19 mars 2014/African Press Organization (APO)/ -- On trouvera ci-après le texte de la déclaration à la presse faite aujourd'hui par la Présidente du Conseil de sécurité pour le mois de mars, Mme Sylvie Lucas (Luxembourg):


Le 12 mars, le Conseil de sécurité a entendu un exposé du Secrétaire général adjoint aux opérations de maintien de la paix, Hervé Ladsous et du Chef du Bureau des Nations Unies auprès de l'Union africaine (BNUU), Haile Menkerios, sur la situation au Soudan et au Soudan du Sud au titre de la résolution 2046 (2012) et sur la situation à Abyei.


Les membres du Conseil de sécurité ont réaffirmé leur grave préoccupation face à la situation sécuritaire et humanitaire très tendue qui sévissait dans la zone d'Abyei et condamné les récents affrontements qui se sont produits entre des éléments armés, causant des victimes parmi les civils et des déplacements de population. Ils ont loué le courage et le professionnalisme dont faisaient preuve les dirigeants et les soldats de la paix de la Force intérimaire de sécurité des Nations Unies pour Abyei (FISNUA) pour protéger les civils d'Abyei et renouvelé leur soutien à la FISNUA, de manière à ce qu'elle puisse utiliser tous les moyens nécessaires pour maintenir la sécurité dans la zone.


Les membres du Conseil ont exigé du Soudan du Sud qu'il retire immédiatement de nombreux éléments de l'Armée populaire de libération du Soudan (APLS) et du Service national de police du Soudan du Sud de la zone d'Abyei et du Soudan qu'il retire immédiatement les agents de la police soudanaise chargés de la surveillance des champs pétrolifères du complexe de Diffra. Ils ont rappelé à cet égard la décision contenue dans la résolution 2046 (2012) tendant à ce que le Soudan et le Soudan du Sud mettent en �?uvre les dispositions en suspens de l'Accord du 20 juin 2011 sur les arrangements administratifs et sécuritaires temporaires pour la zone d'Abyei, en particulier le redéploiement de toutes les forces soudanaises et sud-soudanaises hors de la zone d'Abyei. Ils ont rappelé en outre que l'Accord du 20 juin 2011 stipule que la zone d'Abyei doit être exempte d'armes, et à cet égard, ont exigé de toutes les milices qu'elles désarment immédiatement.


Les membres du Conseil ont, comme il ressort de la résolution 2126 (2013), exigé à nouveau du Soudan et du Soudan du Sud qu'ils créent immédiatement l'Administration de la zone d'Abyei et le Service de police d'Abyei, notamment en sortant de l'impasse dans laquelle ils sont plongés au sujet de la composition du Conseil, et constitue le Service de police d'Abyei, pour qu'il puisse assurer les fonctions de police dans toute la zone, notamment la protection des infrastructures pétrolières, conformément aux engagements qu'ils ont pris dans l'Accord du 20 juin 2011. Ils ont rappelé qu'ils avaient décidé dans la résolution 2046 (2012) que le Soudan et le Soudan du Sud devaient reprendre les négociations sans condition, sous les auspices du Groupe de mise en �?uvre de haut niveau de l'Union africaine et avec le soutien du Président de l'IGAD, afin de parvenir à un accord sur certaines questions cruciales, au nombre desquelles le statut final de la zone d'Abyei, et réitéré la demande qu'ils avaient formulée dans la résolution 2126 (2013) visant à immédiatement relancer les travaux du Comité mixte de contrôle d'Abyei. Ils ont également demandé au Soudan et au Soudan du Sud de renouveler leur engagement relatif à l'instauration d'une zone frontalière démilitarisée et sécurisée et à la pleine mise en �?uvre opérationnelle du Mécanisme conjoint de vérification et de surveillance de la frontière.


Les membres du Conseil de sécurité se sont dits déçus que la reprise des négociations entre le Gouvernement soudanais et le Mouvement populaire de libération du Soudan-Nord, à Addis-Abeba, sous les auspices du Groupe de mise en �?uvre de haut niveau de l'Union africaine, se soit terminée sur un échec, le 2 mars 2014. Ils ont noté que le Gouvernement soudanais avait répondu au projet d'accord-cadre que le Groupe avait présenté le 18 février 2014 et encouragé le Mouvement populaire à donner sa réponse dans le format requis par le Groupe. Le Conseil a également demandé aux parties de faire droit à la demande que le Conseil de paix et de sécurité de l'Union africaine avait formulée dans son communiqué du 10 mars 2014 en s'engageant à poursuivre les consultations bilatérales qu'elles avaient engagées, dans l'optique de rapprocher leur position et de parvenir à une solution d'ici au 30 avril 2014. Les membres du Conseil ont vivement encouragé le Gouvernement soudanais et le Mouvement populaire à cesser les hostilités, à ouvrir sans condition des pourparlers directs et constructifs et à faire les concessions nécessaires pour parvenir à un accord sur le règlement du conflit dans les �?tats du Kordofan méridional et du Nil Bleu, au Soudan, conformément aux dispositions de la résolution 2046 (2012).


Les membres du Conseil de sécurité ont de nouveau exprimé les profondes craintes que leur inspirait la situation humanitaire catastrophique qui règne dans les �?tats du Kordofan méridional et du Nil Bleu. Ils ont également demandé à toutes les parties de s'abstenir de tout acte de violence contre les civils, en particulier de toute action menée sans discernement dans des zones civiles, et de rapidement octroyer aux secours humanitaires un accès en toute sécurité et sans entrave afin que l'aide humanitaire parvienne dans son intégralité et dans les meilleurs délais, y compris sous forme de vastes campagnes de vaccination, à toutes les populations civiles qui ont urgemment besoin d'aide, conformément aux dispositions pertinentes du droit international, notamment le droit international humanitaire, et dans le respect des principes directeurs des Nations Unies régissant l'aide humanitaire.

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