Le gouvernement centrafricain a appelé les habitants de Bangui à remettre les armes illégalement détenues, sous peine de considérer les contrevenants comme des "cibles militaires", a-t-on appris de source officielle.
Dans un communiqué lu à la radio nationale mardi soir, le ministre la Défense Thomas Théophile Timangoa a "demandé" à la population de la capitale, "notamment à toutes les personnes détentrices d'armes de guerre (...), de déposer les armes sans condition et d'attendre le programme de désarmement, démobilisation et réinsertion (DDR)".
"L'armée, dans sa mission de protection des personnes et des biens, traitera tous les contrevenants comme des cibles militaires", a mis en garde le ministre.
Le ministère de la Défense a "appelé à une collaboration entre les forces française de Sangaris, africaine de la Misca et les forces armées centrafricaines", pour désarmer la population.
Le communiqué déplore également la mort d'un sous-officier de l'armée, un caporal-chef, "froidement assassiné par des individus armés" le 18 mars dans le 3e arrondissement de Bangui.
De fortes tensions règnent depuis plusieurs jours dans ce quartier, au PK5, où des tirs nourris ont été entendus mardi, faisant fuir les habitants des quartiers voisins.
Selon sa famille, le sous-officier a été égorgé, mais des musulmans du quartier ont rejeté ces accusations, affirmant qu'il a dégoupillé une grenade qu'il se préparait à jeter sur la mosquée centrale et a été soufflé dans l'explosion.
La Centrafrique s'est enfoncée dans un cycle infernal de tueries interreligieuses après des mois d'exactions contre les chrétiens, perpétrées en toute impunité par les combattants majoritairement musulmans de la Séléka qui avaient pris le pouvoir à Bangui en mars 2013.
Les violences ont fait près d'un million de déplacés et réfugiés, sur une population totale de 4,6 millions d'habitants, et provoqué une crise humanitaire sans précédent.
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