Le déminage du Mozambique prévu pour s'achever en 2014, soit 22 ans après la fin de la guerre civile, devrait être retardé en raison des affrontements sporadiques entre forces de l'ordre et membres de l'ex-guérilla de la Renamo, a mis en garde lundi un responsable.
"S'il n'y a pas de cessez-le feu, je ne pense pas qu'on y arrivera", a indiqué à l'AFP Alberto Augusto, directeur de l'Institut national de déminage du Mozambique.
L'aide internationale permet à ce pays d'Afrique australe meurtri par une guerre civile qui fit un million de morts de nettoyer jusqu'à 9.000 km2 par an.
Mais le processus bloque dans la province de Sofala (centre), où les opérations de déminage sur un périmètre de 3.000 km2 ont été stoppées l'an dernier quand plusieurs membres du personnel ont été pris en embuscades et blessés par des hommes de la Renamo.
Selon M. Augusto, il faudrait qu'un cessez-le-feu soit signé au plus tard en mai.
Le Mozambique, signataire de la convention d'Ottawa sur l'interdiction des mines antipersonnel, aurait déjà dû avoir terminé en 2009 mais devant l'impossibilité de respecter cette échéance, un nouveau délai de cinq ans avait été accordé.
En 1992, à la fin de la guerre civile qui a ravagé pendant seize ans le Mozambique, l'ONU avait estimé qu'environ deux millions de mines antipersonnel étaient disséminées sur l'ensemble du territoire.
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