Le secrétaire d'Etat américain John Kerry était attendu mercredi après-midi à Alger pour une visite de deux jours axée principalement sur la question du Sahel et la lutte contre le terrorisme, a indiqué une source officielle algérienne.
Cette visite, qui intervient en pleine campagne électorale pour la présidentielle du 17 avril, suscite les interrogations de la presse algérienne.
"La question du Sahel sera une question centrale des discussions", a déclaré le porte-parole du ministère algérien des Affaires étrangères, Abdelaziz Chérif Benali, à la radio.
"La question sécuritaire et la lutte contre le terrorisme et contre toutes les formes de crime" est au programme des entretiens entre John Kerry et son homologue algérien Ramtane Lamamra, a-t-il ajouté.
Cette visite "intervient dans le cadre du dialogue stratégique impulsé par les deux pays". "Il y aura plusieurs groupes de travail", un sur les questions politiques, un autre sur le volet sécurité et la lutte contre le terrorisme, et un troisième sur la coopération économique, a détaillé M. Chérif Benali.
"L'Algérie est reconnu par (ses) partenaires américains comme un pays central (dans la région)", a-t-il souligné, ajoutant qu'Alger essayait "de coordonner (ses) efforts avec (ses) partenaires américains pour aider (les) pays (de la région) fragilisés à retrouver la stabilité et à repartir dans le progrès et le développement".
Après Alger, M. Kerry se rendra au Maroc."C'est la preuve que cette visite intervient dans un cadre bilatéral" qui n'a rien avoir avec l'élection présidentielle du 17 avril, a affirmé le porte-parole.
Il répondait ainsi indirectement aux interrogations de la presse algérienne sur l'opportunité de cette visite en pleine campagne présidentielle, alors qu'Abdelaziz Bouteflika brigue un quatrième mandat malgré ses problèmes de santé.
"Que vient faire Kerry en Algérie?", s'interrogeait ainsi le quotidien francophone El Watan.Cette visite "ressemble à une maladresse diplomatique ou peut-être même à une erreur tactique d'appréciation", jugeait El Watan, en ajoutant que "cela peut être interprété comme une caution au processus de maintien en cours".
"Le timing de cette visite n'est pas des plus heureux", observait pour sa part le Quotidien d'Oran.
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