Une cour d'appel égyptienne a rejeté mercredi la demande de récusation des juges dans deux des procès en cours contre le président destitué Mohamed Morsi, pour espionnage et évasion de prison, selon des sources judiciaires.
Le chef d'Etat islamiste arrêté début juillet par l'armée est poursuivi au total dans quatre affaires et risque la peine de mort, tandis que sa confrérie des Frères musulmans --déclarée "terroriste"-- et leurs partisans sont la cible d'une violente répression qui a fait plus de 1.400 morts en neuf mois.
La justice doit désormais fixer la date des reprises des deux procès, le premier impliquant 131 personnes dans des évasions de prison pendant la révolte contre Hosni Moubarak début 2011 et le deuxième concernant des accusations d'"espionnage" visant M. Morsi et 35 autres personnes, dont des dirigeants des Frères musulmans.
Dans ces deux affaires, les accusés encourent la peine de mort.
Les avocats de deux co-accusés de M. Morsi avaient demandé la récusation des juges, dénonçant le fait que des enregistrements supposés de conversations privées entre M. Morsi et un avocat de la défense soient apparus dans la presse et qu'une paroi de verre isole phoniquement le box de M. Morsi au sein du tribunal.
Ces deux co-accusés, Mohammed al-Beltagui, un dirigeant des Frères musulmans, et Safwat Higazi, un prédicateur pro-Morsi, ont été condamnés à 6.000 livres égyptiennes d'amende (environ 600 euros) chacun et pour chaque demande de récusation qui leur a été refusée, ont ajouté les sources judiciaires.
Outre l'espionnage et l'évasion, M. Morsi est actuellement jugé pour la mort de manifestants --un procès dont la prochaine audience est prévue samedi-- et poursuivi pour outrage à magistrat, une affaire pour laquelle aucune date n'a encore été fixée.
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