Un groupe jihadiste a publié dans la nuit de dimanche à lundi une vidéo d'un employé de l'ambassade de Tunisie en Libye, enlevé le 21 mars à Tripoli, dans laquelle l'otage suppliait le président tunisien de négocier avec ses ravisseurs.
A la fin de la vidéo de près de cinq minutes publiée sur les réseaux sociaux, ce groupe méconnu de "Chabab Al-Tawhid", adresse un message écrit "au gouvernement de la Tunisie: comme vous emprisonnez les nôtres, nous emprisonnons les vôtres, comme vous tuez les nôtres, nous tuons les vôtres".
La vidéo ne fait aucune mention d'un autre employé de l'ambassade, le diplomate Al-Aroussi Kontassi, enlevé jeudi par le même groupe, selon Tunis.
Vendredi, le ministre des Affaires étrangères, Mongi Hamdi, a indiqué que les ravisseurs des deux Tunisiens exigeaient la libération de Libyens détenus pour "terrorisme" en Tunisie.
Dans la vidéo, enregistrée le 19 avril selon ses auteurs, Mohamed Ben Cheikh, un employé local de l'ambassade de Tunisie à Tripoli, dont l'identité a été confirmée à l'AFP par une source diplomatique tunisienne, affirme que ses ravisseurs "ont patienté longuement".
"Monsieur le président, pourquoi vous voulez me priver de la vie....Il n'y a pas de négociations.Ils ne vont pas me libérer...", a-t-il dit en pleurs, visiblement paniqué.
M. Ben Cheikh, qui semblait toutefois en bonne santé, a indiqué qu'il travaillait à l'ambassade de Tunisie en Libye depuis 12 ans et qu'il était père de trois enfants.
"Monsieur le président, négociez avec eux...Je veux rentrer en Tunisie", a-t-il répété."Ils peuvent me tuer d'un jour à l'autre", a-t-il encore dit.
Selon Tunis, les ravisseurs exigent la libération de "terroristes libyens" condamnés à la prison pour leur implication dans l'"opération terroriste" de Rouhia, près de Jendouba (nord-ouest de la Tunisie).
En mai 2011, deux officiers sont morts à Rouhia dans un échange de tirs avec des hommes soupçonnés d'appartenir à Al-Qaïda.
Un autre diplomate de haut rang, l'ambassadeur jordanien à Tripoli, Fawaz Aitan, a été enlevé mardi.
Cet enlèvement n'a pas été revendiqué mais le gouvernement libyen a indiqué qu'il avait établi des contacts indirects avec les ravisseurs qui auraient exigé la libération d'un jihadiste libyen détenu en Jordanie.
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