RDC: décès de l'auteur d'un jet de pierre sur le convoi de Kabila

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KINSHASA (RDCongo) (AFP)

Un Congolais arrêté mercredi à Kinshasa pour avoir jeté une pierre sur le convoi du président Joseph Kabila, a été retrouvé mort samedi dans un cachot de la garde républicaine où il "se serait suicidé", a-t-on appris lundi de source judiciaire.

"Les enquêtes préliminaires indiquent" que Armand Tungulu, âgé d'une trentaine d'années, "se serait suicidé dans la nuit du 1er au 2 octobre (...) à l'aide d'un tissu dont il se servait comme oreiller", selon un communiqué signé par le directeur de cabinet du procureur général de République.

M. Tungulu, qui résidait habituellement en Belgique et séjournait à Kinshasa depuis peu, a été arrêté mercredi et "tabassé" par les gardes du corps du président, après avoir jeté une pierre sur le cortège de celui-ci dans une avenue du centre-ville, avait relaté jeudi l'Association africaine de défense des droits de l'Homme (Asadho).

Des ONG ont dénoncé lundi "tous les actes ignobles commis" sur M. Tungulu et réclamé une "commission d'enquête objective et impartiale" pour déterminer les circonstances exactes de sa mort.

"On ne peut pas comprendre qu'une personne se soit tuée avec un tissu d'oreiller alors que nous savons tous qu'il n'y a pas d'oreiller dans les cachots de la RDC", a déclaré à l'AFP Me Jacob Baluishi, de l'Observatoire congolais des droits humains (OCDH).

Selon le communiqué du parquet général, une enquête a été ouverte et un médecin légiste a été requis pour déterminer les "causes réelles" du décès de M. Tungulu.

Composée de militaires, la garde républicaine, anciennement nommée Groupe spécial de sécurité présidentielle, est chargée de la protection du chef de l'Etat.

Les mêmes ONG organisaient lundi midi une manifestation devant les locaux de l'agence nationale de renseignement (ANR), pour demander la libération d'une avocate et d'une autre femme, arrêtées "arbitrairement" mercredi sur les lieux de l'incident contre le convoi de M. Kabila.

L'avocate, Me Nicole Bondo Muaka, membre de l'ONG de défense des droits de l'Homme les "Toges noires", avait été arrêtée avec son amie "au motif qu'elle aurait filmé" la scène, selon l'Asadho.

Le secrétaire général des Toges noires, qui était venu rendre visite à Me Bondo, avait aussi été arrêté par les services spéciaux de la police, puis relâché quelques heures plus tard.

Son ordinateur et son téléphone portables et une clé USB avaient été "violemment arrachés" par les policiers et il n'avait pas été autorisé à voir l'avocate, selon l'Asadho.

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