Meurtre de la lune de miel: report en juin du procès du mari britannique

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Johannesburg (AFP)

L'homme d'affaires britannique Shrien Dewani, accusé d'avoir commandité le meurtre de son épouse Anni pendant leur voyage de noces en Afrique du Sud fin 2010, a brièvement paru devant un tribunal du Cap lundi, mais son procès a été immédiatement reporté au 20 juin.

Shrien Dewani, dont la santé mentale est fragile, lançait des regards nerveux autour de lui quand son avocat Francois van Zyl a expliqué qu'il ne pourrait se concentrer longtemps.Les psychiatres qui le suivent ont bon espoir que son état s'améliorera, selon l'avocat.

Le juge John Hlope a en conséquence reporté l'affaire au 20 juin, ordonnant que l'accusé soit jusque là maintenu en détention à l'hôpital psychiatrique de Valkenberg, dans la banlieue du Cap, où il est soigné depuis son extradition depuis l'Angleterre le 8 avril. 

Le jeune millionnaire âgé de 34 ans est inculpé de complot en vue de commettre un enlèvement, vol aggravé, meurtre, enlèvement et obstruction du cours de la justice. 

S'il n'est pas en mesure d'être jugé dans les dix-huit mois, il sera renvoyé en Angleterre, selon les termes de l'accord d'extradition.

Le taxi des Dewani, qui étaient en Afrique du Sud pour leur lune de miel, avait été braqué par deux hommes armés dans un township du Cap en novembre 2010.Shrien avait été libéré indemne, mais Anni, une Suédoise de 28 ans, avait été retrouvée le lendemain morte dans le véhicule. 

Trois Sud-Africains, dont le chauffeur de taxi, ont été condamnés à des peines de prison, celui qui a avoué le meurtre ayant écopé de la perpétuité.Ils affirment que Shrien Dewani a commandité le meurtre.

L'affaire a ému de nombreux Sud-Africains, qui l'accusent d'avoir utilisé la mauvaise réputation du pays en matière de criminalité pour maquiller un assassinat.

Shrien Dewani nie toute implication dans la disparition de sa femme. 

Le Parquet devrait selon les médias sud-africains et britanniques argumenter qu'il est homosexuel et qu'il a fait assassiner sa femme pour échapper à un mariage arrangé par sa famille, d'origine indienne comme celle d'Anni.

Le Sunday Times sud-africain citait dimanche des sources proches de l'enquête, selon lesquels l'un des témoins clefs de l'accusation serait un "maître" venu de Grande-Bretagne, qui affirme que l'accusé l'a payé pour des pratiques sado-masochistes tarifées.

Shrien Dewani avait tout fait pendant trois ans pour bloquer son extradition vers l'Afrique du Sud, mettant en avant une précaire santé mentale. 

Mais la Haute Cour de Londres a estimé en janvier qu'il pouvait être extradé à condition que les autorités sud-africaines s'engagent à le renvoyer au Royaume-Uni si son état de santé l'empêchait d'être jugé.La même Cour a rejeté début mars une demande d'appel devant la Cour suprême britannique.

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