Des combattants du groupe islamiste armé Boko Haram ont tué 35 personnes dans trois villages du nord-est du Nigeria, dans l'Etat de Borno proche de la frontière camerounaise, ont indiqué jeudi une source militaire et des habitants.
Des dizaines de membres de Boko Haram vêtus d'uniformes militaires, juchés sur des véhicules tout-terrain et des motos, ont attaqué mercredi les villages de Gumushi, Amuda et Arbokko, ouvrant le feu sur les habitants et incendiant les maisons avec des cocktails Molotov, ont ajouté ces sources.
"Boko Haram a attaqué les trois villages mercredi matin.Trente-cinq personnes ont été tuées, dont 26 à Gumushi", a déclaré à l'AFP un militaire à Maiduguri, la capitale de l'Etat, sous couvert d'anonymat.
"Les insurgés ont lancé des cocktails Molotov sur les maisons, y mettant le feu, et ont tiré sur des habitants qui tentaient de s'enfuir", a-t-il dit.
Les hommes armés ont attaqué le village de Gumushi vers 6H00 du matin (heure locale, 5H00 GMT), où ils ont tué 26 habitants, a ajouté ce gradé.
Toutefois, des médias locaux ont affirmé que dans ce seul village le bilan s'élevait à 42 morts.
Selon des témoins, les assaillants ont aussi lancé des attaques coordonnées sur les villages voisins d'Amuda et d'Arbokko, à 125 kilomètres de Maiduguri, y tuant neuf personnes et détruisant des dizaines de maisons.
"Les assaillants sont arrivés à 2H00 du matin (1H00 GMT) quand les gens dormaient et ont lancé sur les maisons des cocktails Molotov qui ont explosé et provoqué des incendies", a raconté un habitant, Pirda Takweshe.
"Puis ils ont ouvert le feu sur les gens alors qu'ils sortaient en courant de leurs maisons, tuant neuf personnes et en blessant 13 autres", a-t-il détaillé.
Le président nigérian Goodluck Jonathan a promis jeudi une "guerre totale" contre Boko Haram, qui a enlevé mi-avril plus de 200 adolescentes à Chibok (nord-est).Le rapt a suscité une émotion et une mobilisation internationales.
L'insurrection islamiste est montée en puissance depuis 2009 dans le Nord, faisant des milliers de morts.Le mouvement a intensifié ces derniers mois ses attaques, tuant plus de 2.000 personnes depuis le début de 2014 dans le pays.
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