La Cour criminelle de Nouakchott a entamé jeudi le procès de 19 djihadistes présumés, appartenant pour l'essentiel à un groupe mauritanien affilié à Al-Qaïda, "Ansarou Allah au pays de Chinguetti", accusé notamment du meurtre d'un officier de police en 2008 à Nouakchott.
La cour a commencé son audience par des "dossiers individuels", moins compliqués que le principal cas de l'organisation des "Ansarou Allah (sympathisants de Dieu)", qui sera examiné la semaine prochaine, a affirmé à l'AFP une source judiciaire.
Le chef de ce groupe, Al-Khadim Ould Semman (ou Al-Khadim Ould Essemmane), est jugé aux côtés de 16 autres personnes.Deux autres seront jugés par contumace.
En début d'année, Al-Khadim Ould Semman avait profité de la forte médiatisation du "dialogue spirituel" mené en prison par des érudits pour brandir un tee-shirt sur lequel on pouvait lire "Al-Qaïda".
Il avait alors réaffirmé son appartenance à cette organisation, en lançant: "Je parle au nom de ceux qui portent les armes pour combattre les mécréants et leurs acolytes parmi les dirigeants dans les pays musulmans".
Jeudi, devant la cour, le frère de Khadim Ould Semman, Mohamed, accusé "d'appartenance à une organisation créée pour commettre des actes terroristes", a plaidé non coupable.Le parquet a requis contre lui une peine de 12 ans de prison ferme et une amende de 12.500 euros.
Un deuxième accusé, El Khalil Ould Ntahah, arrêté en 2007 pour "appartenance à une organisation non autorisée", devait être également entendu jeudi par la cour.
Parmi les accusés du groupe des "Ansarou Allah", figurent Sidi Ould Sidna et Maarouf Ould Haiba, condamnés à mort en mai pour le meurtre de quatre touristes français fin 2007 à Aleg (sud).
Trente-et-une personnes devaient initialement comparaître, mais 12 d'entre elles ont bénéficié à la mi-septembre d'une grâce présidentielle et ont été libérées.Présentés comme les plus modérés des islamistes emprisonnés, ces repentis se seraient tous engagés à "se conformer à l'islam sunnite tolérant".
Le dossier des personnes graciées doit être examiné par la Cour criminelle qui prononcera l'extinction des poursuites, a indiqué une source judiciaire.
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