L'ex-chef d'Etat malgache Marc Ravalomanana, arrêté après son retour d'exil et ses attaques visant l'actuel président, est confiné à Diego Suarez (nord) où sa famille est partie mercredi lui rendre visite, a indiqué une ancienne ministre, membre de sa mouvance.
"Je le confirme, la famille Ravalomanana vient de partir pour voir Marc Ravalomanana à Diego", a déclaré à l'AFP l'ancienne ministre de l'Elevage, membre de la mouvance Ravalomanana, Mme Ihanta Andriamandranto.
Quarante-huit heures après l'arrestation musclée de M. Ravalomanana, le gouvernement n'a pas révélé publiquement l'endroit où il l'a placé aux arrêts.
Dans son communiqué aux médias, le chef de gouvernement a seulement précisé mercredi que M. Ravalomanana "se trouve dans un endroit digne de son rang".
"Il est en bonne santé et un médecin l'accompagne", a ajouté M. Kolo.
Il a également justifié l'éloignement de M. Ravalomanana, intercepté de force à son domicile lundi et emmené par des gendarmes d'élite cagoulés, disant avoir "reçu des informations fiables indiquant l'existence d'une tentative de porter atteinte à sa vie et à l'ordre public".
L'absence de toute information officielle sur le sort de l'ancien président avait laissé la place aux spéculations.
La presse affirme que le gouvernement a tenté en vain de le renvoyer en Afrique du Sud, où il vivait en exil depuis six ans.
L'Express de Madagascar titrait à la Une: "Résidence surveillée, Marc Ravalomanana transféré à Antsiranana", anciennement Diego Suarez.Cette localité abrite une base aéronavale où M. Ravalomanana s'était fait aménager une résidence en 2007 pour ses vacances, selon L'Express.
Lundi, M. Ravalomana est rentré par surprise, prenant apparemment de court les autorités en tenant un point presse au cours duquel il a tenu des propos condamnés par l'Union africaine (UA) mercredi comme "une provocation inadmissible".
"J'ai beaucoup de pouvoir, la preuve, je suis rentré sans passeport", a-t-il lancé lors de ce discours en malgache.
Le président Hery Rajaonarimampianina "a eu la reconnaissance internationale mais (...) ce n'est pas le choix du peuple qui a été reflété", a-t-il ajouté, en rappelant que ni lui, ni son épouse, ni son adversaire Andry Rajoelina arrivé au pouvoir par la force début 2009 n'ont eu le droit de se présenter.
Signe de l'inquiétude de la communauté internationale, les membres du corps diplomatique se sont depuis réunis d'urgence à Antananarivo, mais aucune déclaration n'est sortie de cette réunion.
Madagascar émerge à peine d'une longue et difficile transition après la crise ouverte par le renversement de M. Ravalomanana début 2009 et l'installation d'un gouvernement non élu par l'ancien maire de la capitale, Andry Rajoelina.
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