Six miliciens anti-balaka qui refusaient d'être désarmés ont été tués mercredi à Bangui lors d'échanges de tirs avec les forces internationales, a-t-on appris jeudi auprès de la force de l'ONU en Centrafrique (Minusca).
"Six victimes ont été dénombrées à la suite d'échanges de tirs mercredi dans les 5e et 8e arrondissements de Bangui entre les forces internationales (européenne et onusienne) et les anti-balaka qui refusaient d'être désarmés", a déclaré à l'AFP sous couvert d'anonymat un responsable de la Minusca.
Aucun nouvel incident n'avait été signalé jeudi matin.
Ces échanges de tirs ont fait suite à des violences, exactions et pillages perpétrées par des groupes d'anti-balaka dans la nuit de mardi à mercredi qui ont fait quatre morts dans la capitale: un pillard lynché par des habitants et trois civils tués par des miliciens majoritairement chrétiens.
Bangui a été secouée la semaine dernière par des violences intercommunautaires ayant fait au moins 10 morts et 47 blessés et paralysé la ville pendant plusieurs jours.
Malgré les affrontements de mercredi, le retour à la normale se poursuivait jeudi dans une grande partie de la ville.
La présidente centrafricaine de transition, Catherine Samba Panza, accusée par ses détracteurs d'inefficacité et de corruption, a répliqué en se disant victime d'une tentative de déstabilisation.
La Centrafrique a sombré depuis début 2013 dans une crise sans précédent.Le renversement en mars 2013 du régime de François Bozizé par la coalition rebelle majoritairement musulmane Séléka a plongé le pays dans une spirale de violences intercommunautaires ayant entraîné l'envoi de forces française, européenne et de l'ONU dans le pays.
La Séléka a été contrainte de quitter le pouvoir en janvier 2014 et son chef, Michel Djotodia, a été remplacé par Mme Samba Panza.
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