La Communauté économique des Etats d'Afrique de l'Ouest (Cédéao) a estimé vendredi que les pays ouest-africains affectés par l'épidémie d'Ebola, avec leurs milliers d'orphelins et leurs économies effondrées, avaient besoin d'un soutien plus durable que la seule aide médicale d'urgence.
Les orphelins de l'Ebola et les problèmes économiques induits par l'épidémie qui flambe au Liberia, en Guinée et en Sierra Leone sont deux des priorités qui doivent être prises en compte par la communauté internationale, selon la Cédéao.
Le Liberia compte déjà plus de 2.000 orphelins depuis le début de l'épidémie, et de nombreuses personnes ayant survécu à la maladie n'ont pu retrouver ni leur emploi, ni leur logement, selon un communiqué publié après le sommet des chefs d'Etat de la Cédéao jeudi à Accra, la capitale du Ghana.
"Avec une telle population active incapable de travailler à cause de l'infection ou des mesures de quarantaine, les économies du Liberia, de la Guinée et de la Sierra Léone se sont effondrées", a souligné le président ghanéen John Dramani Mahama, président en exercice de la Cédéao.
Par conséquent, l'aide à ces trois pays doit comprendre un volet axé sur le "développement durable", a-t-il ajouté.
"Nous ne pouvons ni ne devons laisser (ces pays) là où la maladie les a trouvés, cela rendrait tous nos efforts et notre aide insignifiants", a insisté M. Mahama.
Plusieurs pays, dont les Etats-Unis et la Grande-Bretagne, et surtout des ONG internationales ont mis sur pied des infrastructures médicales dans les trois pays, mais cela ne suffira pas, selon la Cédéao.
Au total, la Banque mondiale a annoncé le déblocage de 500 millions de dollars pour enrayer l'épidémie, dont 117 ont été effectivement déboursés.
Plus de 13.000 cas d'Ebola, dont près de 5.000 décès, ont été officiellement répertoriés depuis le début de l'épidémie en Afrique de l'Ouest en décembre 2013.
Huit pays ont été touchés, mais la quasi-totalité des cas sont concentrés au Liberia, en Guinée et en Sierra Léone, trois pays membres de la Cédéao.
L'Organisation mondiale de la Santé estime que le bilan des victimes est probablement sous-estimé et évoque plusieurs milliers de morts non comptabilisés.
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