Une explosion a fait des victimes lundi dans un établissement secondaire du nord-est du Nigeria, au moment où collégiens et lycéens étaient rassemblés pour la traditionnelle réunion du matin avant le début des cours, selon un enseignant et les secours.
Aucun bilan précis n'était disponible dans l'immédiat.L'explosion s'est produite dans un collège-lycée public de Potiskum, la capitale économique de l'Etat de Yobe, alors que le principal de l'établissement allait s'adresser aux adolescents.
"Les écoliers s'étaient rassemblés pour la réunion du matin, lorsque quelque chose a explosé au milieu d'eux avec un bruit tonitruant, à exactement 07H50" (06H50 GMT), a déclaré un enseignant ayant requis l'anonymat.
"L'explosion a touché beaucoup d'écoliers mais je ne peux pas dire combien, car nous sommes en train d'évacuer les victimes à l'hôpital qui se trouve à peine à 100 mètres", a-t-il ajouté, en pleurs.
Une source médicale au centre hospitalier de Potiskum, où les victimes ont été amenées, a indiqué que des dizaines d'adolescents avaient été admis.
"Nous sommes toujours en train de recevoir des victimes de l'école", a-t-elle précisé."Notre priorité pour l'instant est de sauver les blessés, donc nous n'avons pas commencé le décompte des victimes".
Un habitant du quartier, Adamu Alkassim, a décrit une grande confusion dans et autour de l'établissement scolaire, décrivant des taches de sang au milieu desquelles traînent des chaussures abandonnées.
L'attentat n'a pas été revendiqué mais les regards sont tournés vers le groupe islamiste armé Boko Haram.
Depuis le début de leur insurrection en 2009, les islamistes, qui veulent créer un Etat islamique rigoriste dans le nord du Nigeria, ont déjà commis de nombreuses attaques contre des écoles qui, estiment-ils, fournissent une éducation influencée par les valeurs occidentales.
En février notamment, des hommes armés avaient ouvert le feu et lancé des explosifs dans le dortoir d'un internat à Buni Yadi, également dans l'Etat de Yobe, tuant au moins 40 adolescents.
Yobe est l'un des trois Etats placés sous loi martiale depuis un an et demi à cause de l'insurrection sanglante menée par Boko Haram.
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