Déclin des cours du pétrole: le Nigeria promet de contrôler ses dépenses et l'inflation

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Abuja (AFP)

Le Nigeria, premier producteur de pétrole d'Afrique, a tenté dimanche de rassurer les investisseurs étrangers sur les conséquences de la baisse des cours mondiaux de l'or noir, promettant de surveiller l'inflation et de réduire les dépenses de l'Etat en 2015.

L'économie du Nigeria, récemment devenue la première d'Afrique suite à un changement de méthode de calcul du PIB, est très dépendante de la production pétrolière, qui tourne autour de 2 millions de barils par jour.

L'or noir représente 83% des exportations du Nigeria et 70% des recettes de l'Etat, a rappelé Ngozi Okonjo-Iweala, la ministre nigériane des Finances, en conférence de presse.

Le prix de référence du baril de pétrole pour le budget 2015, fixé à 78 dollars dans une proposition au Parlement, doit être corrigé, à cause de la chute des cours mondiaux, a-t-elle déclaré aux journalistes, proposant un nouveau prix de référence de 73 dollars.

Cet ajustement du prix de référence "va engendrer une chute des recettes pétrolières de 7.287 à 6.833 milliards de nairas (42,56 milliards de dollars à 39,91 milliards)".

En maintenant les projections de production à 2,27 millions de barils par jour, "nous allons voir le budget de l'Etat fédéral chuter de 4.800 milliards de nairas (28 milliards de dollars) à 4600 milliards de nairas (26,87 milliards de dollars)".

Pour contrer les effets de la chute des prix du pétrole, Mme Okonjo-Iweala s'est engagée à faire des coupes drastiques dans les frais de fonctionnement de l'Etat nigérian.

"Les grands projets  de construction d'infrastructures ne seront cependant pas affectés parce qu'ils sont indispensables à la croissance économique, au développement et à la création d'emplois", a-t-elle promis.

Mme Okonjo-Iweala a aussi rejeté l'idée "d'imprimer plus de Nairas pour financer des projets".

"Ce genre de recommandation populiste, très peu réfléchie, aurait des effets désastreux pour le pays si elle était mise en place", a-t-elle insisté, s'engageant, au contraire, à "contrôler l'inflation le plus possible" pour "protéger les intérêts des Nigérians ordinaires".

 

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