La justice française examine la remise du Rwandais Mbarushimana à la CPI

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PARIS (AFP)

La cour d'appel de Paris examine mercredi la demande de remise à la Cour pénale internationale (CPI) de Callixte Mbarushimana, un rebelle hutu rwandais soupçonné de crimes de guerre commis en 2009 en République démocratique du Congo (RDC).

M. Mbarushimana, interpellé le 11 octobre à Paris en vertu d'un mandat d'arrêt émis par la CPI, sera présenté mercredi après-midi devant la chambre de l'instruction de la cour d'appel de Paris qui examinera la demande de remise de la CPI.

Le secrétaire exécutif des Forces démocratiques de libération du Rwanda (FDLR) est soupçonné par le procureur de la CPI de crimes contre l'humanité et de crimes de guerre, notamment de meurtres, viols, tortures, persécutions et destructions de biens, commis en 2009 dans l'est de la RDC pendant des opérations militaires lancées contre les FDLR par les armées congolaise et rwandaise.

Basées dans l'est de la RDC, les FDLR, dont des éléments ont pris part au génocide de 1994 contre les Tutsi au Rwanda, sont considérées comme l'une des principales causes de l'insécurité dans la région des Grands lacs africains.

Un des avocats du Rwandais, Me Nick Kaufman, a annoncé qu'il allait s'opposer à sa remise à la CPI et demandé la remise en liberté immédiate de M. Mbarushimana, qui "nie fermement toute implication dans les crimes dont on l'accuse".

M. Mbarushimana, qui vit depuis 2002 en France où il a obtenu le statut de réfugié politique, est par ailleurs visé par une information judiciaire à la suite d'une plainte en 2008 d'une association, le Collectif des parties civiles pour le Rwanda (CPCR), pour "génocide" en 1994 au Rwanda.

Il est aussi sous le coup d'un mandat d'arrêt international de la justice rwandaise pour son implication présumée dans le génocide.

Callixte Mbarushimana "s'est distingué dans les massacres de Tutsi" à plusieurs barrages routiers dans la capitale rwandaise, Kigali, où il a aussi "fait massacrer" des collègues tutsis qui "travaillaient avec lui au PNUD" (Programme des Nations unies pour le développement), selon Théodore Simburudali, président d'Ibuka, la principale organisation rwandaise de survivants.

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