Le gouvernement kényan souhaite durcir sa législation en matière de sécurité, suite à une série d'attaques des milices somaliennes shebab, mais les médias et l'opposition jugent que certaines mesures sont trop sévères, selon la presse.
Ces propositions prévoient d'étendre le temps de garde à vue pour les personnes suspectées d'actes terroristes de 90 à 360 jours, d'allonger les peines de prison, et de faciliter la surveillance des télécommunications, selon un projet de loi consulté par l'AFP.
Ce projet propose de limiter à 150.000 le nombre de réfugiés et demandeurs d'asile au Kenya, alors que plus de 607.000 réfugiés y résident en ce moment.
Est également envisagée la possibilité de punir de trois ans de prison les journalistes auteurs de reportages qui "gênent l'enquête ou des opérations liées à la lutte contre le terrorisme".Quant à ceux qui utiliseraient les réseaux sociaux pour inciter à des actes de terrorisme, ils pourraient encourir jusqu'à 20 ans de prison.
Les débats au Parlement, qui devaient débuter mercredi, aborderont aussi l'éventualité de fonder un Centre spécial pour le Contre-terrorisme, réunissant tous les services des forces de sécurité.
Les députés de l'opposition se sont déclarés opposés à de nombreuses propositions.Le député John Mbadi, du Mouvement démocratique Orange, a qualifié ces propositions d'"amendements draconiens", selon le quotidien Star.
Pour les journaux kényans, certaines de ces propositions sont trop sévères.
"Le danger, réel et présent, ne doit pas être utilisé comme excuse pour revenir sur les acquis d'une société libre et démocratique", pouvait-on lire dans un éditorial du quotidien Daily Nation.
Le gouvernement kényan est sous pression depuis l'attaque en septembre 2013 du centre commercial Westgate en plein coeur de Nairobi, qui avait fait 67 morts.
Début décembre, le ministre de l'Intérieur et le chef de la police ont été limogés à la suite de massacres commis par les shebab dans le nord-est du pays.
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