Une ONG américaine a déclaré lundi qu'après des attentats meurtiers en mai 2003 la police marocaine et les services de renseignement "ont régulièrement violé" la loi anti-terrorisme mais pour la première fois les autorités du royaume ont répondu aux accusations.
"Des témoignages indiquent qu'après le 16 mai 2003, la police marocaine et les services de renseignement ont régulièrement violé les lois sur la détention des personnes soupçonnées de terrorisme", a déclaré Human Rights Watch (HRW) dans un rapport présenté lors d'une conférence de presse à Rabat.
Cinq attentats suicide avaient fait le 16 mai 2003 à Casablanca 45 morts dont 13 kamikazés ainsi que de nombreux blessés.
Les personnes soupçonnées de terrorisme "sont détenues dans un centre secret près de Rabat, et sont maintenues au-delà de 12 jours de garde-à-vue autorisés par la loi contre le terrorisme" adoptée en juin 2003, indique le rapport.
"Souvent évoquées par les avocats devant les juges, ces violations n'ont fait l'objet d'aucune enquête de la part des tribunaux", ajoute HRW.
Selon l'ONG, les agents de la Direction de la surveillance du territoire (DST, services de Renseignements marocains) "participent activement à l'incarcération des personnes soupçonnées de terrorisme, à leur détention et à leur interrogatoire".
Or "la DST n'est pas autorisée par la loi marocaine à arrêter, détenir et interroger les personnes soupçonnées de terrorisme", souligne HRW.
Le rapport comporte également, pour la première fois, les réponses des autorités marocaines.
"Les agents de la DST ne sont pas des officiers de la police judiciaire et n'agissent pas en tant que tels", a déclaré l'ambassade du Maroc aux Etats-Unis, dans un courrier adressé à HRW le 25 septembre 2010.
"Le Procureur du roi auprès de la cour d'appel de Rabat a visité le siège de la DST, fouillé dans ses locaux et établi un rapport qui indique qu'il n'y a aucun centre de détention secret", ajoute l'ambassade du royaume.
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