Les Forces armées de la RD Congo (FARDC) ont décidé de poursuivre jusqu'en août, avec l'appui de l'ONU, leur opération lancée depuis janvier contre les rebelles hutu rwandais dans l'est, a-t-on appris jeudi de source militaire.
La nouvelle phase de cette offensive baptisée "Amani Leo" (paix en swahili) consistera pour les FARDC à mener "des opérations de ratissage" contre les rebelles des Forces démocratiques pour la libération du Rwanda (FDLR) dans les provinces du Nord et Sud-Kivu (est), a affirmé à l'AFP le major Vianney Kazarama, porte-parole de cette opération.
"Amani Leo", dont la durée initiale devait être de trois mois, plus trois autres mois si nécessaire, bénéficie de l'appui logistique de la mision de l'ONU en RDC (Monuc).
Entre 2009 et 2010, le nombre de FDLR, dont certains sont accusés d'avoir participé au génocide de 1994 au Rwanda, est passé de 6.000 à 3.200 combattants à ce jour, selon l'ONU.
Dans le Nord et le Sud-Kivu où ils sont implantés depuis plus d'une décennie, ils sont régulièrement accusés de commettre des exactions contre les civils.
Lors de nouveaux combats du 3 au 8 juin dans les territoires de Walikale, Masisi et Homdo-Nord, en province du Nord-Kivu, les FARDC ont tué 27 rebelles hutu, détruits 61 de leurs positions, a affirmé le major Kazarama.
Deux soldats congolais et trois civils ont également été tués, selon l'officier.
L'opération "Amani Leo" a pour objectif de repousser les FDLR loin de la frontière avec le Rwanda, dans des forêts difficilement accessibles, afin de les couper de leurs ressources économiques (notamment l'exploitation illégale de mines).
Leurs mauvaises conditions de vie dans la forêt poussent certains combattants à déserter les rangs des FDLR pour se rendre aux équipes Désarmement, démobilisation, rapatriement, réintégration et réinstallation (DDRRR) de la Monuc, et retourner au Rwanda.
Du 1er janvier 2009 au 8 juin 2010, plus de 2.600 combattants rwandais, majoritairement des FDLR, ont ainsi regagné leur pays avec leur famille, selon la Monuc.
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