Soudan du Sud: 40% de la population aura besoin d'une aide d'urgence d'ici juillet

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Juba (AFP)

Près de 40% de la population du Soudan du Sud, soit plus de 4 millions de personnes, aura besoin d'une aide alimentaire d'urgence d'ici juillet, à cause de la guerre civile qui ravage le pays, a averti mercredi l'ONU.

Sur les 4,6 millions de Sud-Soudanais nécessitant une aide humanitaire d'ici l'été, un million d'entre eux sera en situation de crise, l'étape précédent l'état de famine, selon la dernière évaluation de la situation humanitaire dans le pays établie par les Nations unies et dont les résultats ont été publiés mercredi.

"L'insécurité alimentaire croissante est le résultat de ce conflit qui n'a que trop duré", combiné à une inflation galopante, selon le rapport publié par l'ONU.

Actuellement, les régions les plus touchées par la faim se situent dans l'Etat de Jonglei (nord) et celui du Haut-Nil (sud), deux des trois Etats les plus durement touchés par les combats.Mais la population de l'Etat de Barh el Ghazal, dans le nord du pays, a également besoin d'aide alimentaire alors que cette région a été globalement épargnée par le conflit.

Indépendant depuis 2011, le plus jeune pays du monde est en proie depuis décembre 2013 à une guerre civile qui, selon l'International Crisis Group, a déjà fait des dizaines de milliers de morts.Aucun bilan officiel n'a jamais été donné.

"Des millions de personnes au Soudan du Sud sont piégées par un conflit brutal, par la faim et une crise économique qui empire", a résumé la directrice du Programme alimentaire mondial (PAM) pour le pays, Joyce Luma.

Le manque d'infrastructures routières implique que l'aide humanitaire soit transportée par les airs ou sur des barges, augmentant un peu plus les coûts de l'assistance dans ce pays.

Avant même la publication de ces résultats, le PAM faisait état d'un déficit de financement de son programme au Soudan du Sud à hauteur de 212 millions d'euros.

La guerre avait éclaté en décembre 2013 lorsque le président sud-soudanais Salva Kiir avait accusé son ancien vice-président Riek Machar, aujourd'hui chef de la rébellion, de fomenter un coup d'Etat.Le conflit a été marqué par des exactions à grande échelle dans les deux camps (massacres ethniques de civils, viols de masse, recours aux enfants-soldats...).

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