Six responsables de deux compagnies au Zimbabwe ont été arrêtés, soupçonnés d'avoir obtenu de façon frauduleuse des permis d'exploitation de mines controversées de Marange (est), ont indiqué jeudi leurs avocats.
Selon le journal gouvernemental Herald, parmi les personnes arrêtées figurent Dominic Mubaiwa, directeur général de l'entreprise d'Etat Zimbabwe Mining Development Corporation (ZMDC), et Lovemore Kurotwi, directeur local de Canadile Miners, un groupe zimbabwéen et sud-africain.
Leur avocat, Lewis Uriri, a confirmé à l'AFP que les personnes appréhendées étaient toujours en détention.
Les mines de Marange, considérées comme la découverte la plus prometteuse dans le secteur du diamant en Afrique dans les dix dernières années, sont au coeur d'une controverse depuis plusieurs années.
En 2008, l'armée zimbabwéenne avait pris le contrôle de ces mines et avait expulsé des dizaines de milliers de petits chercheurs, tuant 200 personnes, selon des défenseurs des droits de l'homme.
Le Processus de Kimberley, un système de certification internationale sous mandat de l'ONU, chargé d'éliminer du marché les diamants "sales" servant à alimenter les guerres et rébellions, avait suspendu en novembre 2009 les ventes de diamants de Marange.
Sept mois plus tard, l'ONU a estimé que le Zimbabwe avait fait des progrès et l'a autorisé à reprendre les ventes sous sa supervision.
Le groupe de Kimberbey est réuni cette semaine à Jérusalem pour évaluer les efforts du Zimbabwe pour éviter les violations des droits de l'homme dans les mines de diamants.A cette occasion, l'organisation de défense des droits de l'homme Human Rights Watch a exigé lundi la suspension des exportations de diamants du Zimbabwe.
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