Le troisième cycle de discussions informelles entre le Front Polisario et le Maroc sur l'avenir du Sahara occidental entamé lundi à Manhasset, près de New York, s'est terminé mardi soir sans avancée probante en attendant un prochain rendez-vous, a indiqué l'ONU.
"Le Maroc et le Polisario ont tenu des discussions amples et franches sur les propositions de chacun sur le Sahara occidental, dans un esprit de respect mutuel en dépit du fait que chaque partie a continué à rejeter la proposition de l'autre comme base des négociations à venir", a déclaré Christopher Ross, l'envoyé spécial de l'ONU dans la région, à l'issue de la réunion.
"Les participants ont décidé de se réunir à nouveau au mois de décembre ainsi qu'au début de l'année prochaine afin de poursuivre, selon des approches innovatrices, le processus de négociations qui a été demandé par les résolutions du Conseil de sécurité des Nations unies", a poursuivi M. Ross.
Ces négociations avaient débuté lundi dans une atmosphère tendue après le raid déclenché par les forces marocaines près de Lâayoune, chef-lieu du Sahara occidental, qui a fait 9 morts selon le Maroc et 11 morts selon le Polisario.
La délégation marocaine était conduite par le ministre des Affaires étrangères et de la Coopération, Taib Fassi Fihri, tandis que celle du Polisario était menée par Khatri Addouh, président du Parlement du Polisario.
M. Addouh a déclaré que le fait même que les discussions aient eu lieu était un "succès" mais a dénoncé "la force d'occupation du Maroc" et appelé l'ONU à "protéger la population du Sahara occidental".
Il a également demandé à l'ONU une enquête sur les événements de Lâayoune.
Le représentant du Maroc a déclaré de son côté que les négociations étaient "basées sur le compromis et le réalisme" et a affirmé qu'il n'était "pas question d'imaginer un référendum" sur l'autodétermination du Sahara occidental.
"Le référendum est derrière nous", a-t-il insisté, soulignant que l'ONU n'y faisait plus référence.
Par ailleurs, Chirstopher Ross a encore expliqué que dans le cadre de l'établissement de mesures de confiance mutuelle, "des visites familiales seraient organisées par voie aérienne et ultérieurement par voie terrestre" pour les Sahraouis qui vivent dans des camps de réfugiés, notamment en Algérie.
Ancienne colonie espagnole, le Sahara occidental a été annexé en 1975 par le Maroc.Le Polisario, soutenu notamment par l'Algérie, réclame un référendum d'autodétermination sous l'égide de l'ONU, qui donnerait aux Sahraouis le choix entre trois options: indépendance ou autonomie sous souveraineté marocaine ou rattachement au Maroc.
Le Maroc soutient l'option d'une autonomie sous sa souveraineté, refusant toute idée d'indépendance.
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