Les trois employés français de la société Bourbon enlevés en septembre au Nigeria et libérés mercredi, sont rentrés en France dans la plus grande discrétion vendredi matin.
Ils avaient embarqué jeudi soir à Port Harcourt (sud du Nigeria) dans un avion d'Air France qui a atterri à 5H48 à l'aéroport Roissy-Charles-De-Gaulle.
Les trois hommes ont été accueillis par des représentants des autorités françaises et plusieurs dirigeants de Bourbon, en présence de leurs familles et de leurs proches.Les journalistes présents n'ont pu les apercevoir.
Ils devaient être conduits dans des hôpitaux parisiens pour des bilans de santé même s'"ils vont bien physiquement", a précisé une source aéroportuaire.
"Nous nous réjouissons tous de ce dénouement heureux", a réagi dans un communiqué le PDG de Bourbon, Jacques de Chateauvieux.Il a salué "le travail remarquable" du ministère français des Affaires étrangères, du gouvernement nigérian et des autorités locales sur place pour la libération des trois salariés de la société.
Selon le site lepoint.fr, la société Bourbon aurait versé aux ravisseurs 150.000 dollars (109.000 euros) pour obtenir la libération de ses salariés mais Bourbon a refusé de commenter cette information.
"D'autres otages sont actuellement en captivité et bien évidemment on ne donne aucun élément ni concernant les modalités opératoires, les rançons ou le mode de transaction", s'est borné à déclarer un porte-parole.
Deux autres Français, enlevés lundi, avec cinq autres étrangers lors d'une attaque contre une plate-forme pétrolière, restent otages au Nigeria.
Les ex-otages, membres d'équipage d'un bateau opérant sur un champ pétrolier au large du Nigeria, avaient été enlevés dans la nuit du 21 au 22 septembre, lors de l'assaut de leur navire par plusieurs canots rapides.
Le groupe Bourbon a déjà été confronté à trois reprises depuis août 2008 à des enlèvements de collaborateurs au Nigeria, où le phénomène est courant.Les personnes avaient à chaque fois été relâchés peu après.
Des centaines de personnes, la plupart liées au secteur pétrolier, ont été enlevées ces dernières années dans la région du delta du Niger (sud du Nigeria) par des groupes armés, dont certains revendiquent une meilleure répartition des revenus pétroliers du pays, huitième exportateur mondial d'or noir.La libération des otages a souvent lieu en échange du paiement d'une rançon.
Le ministre de la Défense, Hervé Morin, avait d'ailleurs qualifié "d'acte de piraterie classique", à motivation crapuleuse, l'enlèvement des trois marins français.
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