Le Kenya, dont la justice a ordonné récemment la remise en liberté d'une vingtaine de pirates présumés, rencontre des "difficultés" pour gérer ces prisonniers et souhaite l'organisation d'une conférence internationale sur le sujet, a déclaré mardi un ministre kényan.
"Le Kenya a fait face à plusieurs difficultés (...), nous avons reçu beaucoup de ces pirates (...), cela a eu pour effet de faire peser un lourd fardeau sur nos tribunaux et nos prisons", a déclaré le ministre de la Sécurité, George Saitoti.
"Nous aimerions avoir un accord international clair (...) qui précise notamment où doivent aller les condamnés une fois leur peine achevée", a ajouté au cours d'une conférence de presse M. Saitoti, également ministre par intérim des Affaires étrangères.
"Nous souhaiterions que la communauté internationale se mette d'accord sur une conférence internationale pour régler ces problèmes", a-t-il ajouté.
"Le Kenya a accepté de recevoir les pirates capturés par différentes navires de guerre dans l'Océan Indien.Ils ont été jugés par nos tribunaux et un certain nombre d'entre eux ont été condamnés", a rappelé le ministre qui s'exprimait au côté du chef de la diplomatie russe, Sergueï Lavrov, en visite officielle au Kenya.
"La Russie propose de créer un tribunal international pour poursuivre les pirates", a déclaré M. Lavrov qui n'a donné aucune précision sur les modalités d'une telle juridiction.
La justice kényane a ordonné depuis début novembre la remise en liberté d'au moins 26 pirates somaliens présumés, et le Kenya n'a pas reconduit un accord datant de mars 2009 par lequel le Kenya avait accepté de juger et de détenir des pirates arrêtés par la force internationale anti-piraterie en dehors de ses eaux territoriales, dans le golfe d'Aden ou l'Océan Indien.
Près de 140 pirates, pour la plupart appréhendés par des navires de cette force anti-piraterie déployés au large de la Somalie, sont détenus au Kenya, et plusieurs dizaines ont été condamnés.
Hormis ce pays, seules les Seychelles, dans la région de l'Océan indien, ont accepté à ce jour de juger les pirates arrêtés dans des eaux internationales, à condition qu'ils purgent leur peine ailleurs.
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