Le journaliste et opposant tunisien emprisonné Fahem Boukadous a cessé une grève de la faim entamée depuis le 8 octobre pour exiger sa libération et protester contre les conditions de sa détention, a indiqué mardi son épouse.
"Fahem a cessé lundi à 10H00 de matin (locales) une grève de la faim de 39 jours", a précisé à l'AFP Afef Bennaceur, qui venait de rencontrer son mari à la prison de Gafsa (350 km au sud-ouest de Tunis).
le prisonnier a cessé cette grève de la faim "en réponse à des appels des ONG nationales et internationales et après avoir reçu des promesses de la direction de la prison d'améliorer les conditions de sa détention", a-t-elle ajouté.
"Amaigri de huit kilos, l'état de santé de mon mari s'est beaucoup aggravé au point de trouver une grande difficulté à marcher seul", a déploré Mme Bennaceur.
Fahem Boukadous, 40 ans, purge une peine de quatre ans de prison à laquelle il avait été condamné le 6 juillet après avoir été reconnu coupable de "diffusion d'information susceptible de porter atteinte aux personnes et à leurs biens" et de "constitution d'une entente criminelle susceptible de porter atteinte aux personnes et aux biens".
Selon ses défenseurs, il a été puni pour la couverture des manifestations sociales survenues en 2008 dans la région minière de Gafsa pour le compte d'une chaîne satellitaire de la dissidence.
Les autorités tunisiennes dénient la qualité de journaliste à M. Boukadous et considèrent qu'il a été impliqué dans les troubles et donc jugé pour "des infractions de droit commun sans rapport avec ses activités journalistiques".
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