L'ancienne vice-présidente du Zimbabwe, Joice Mujuru, tombée en disgrâce auprès du président Robert Mugabe, a officiellement lancé son parti d'opposition mardi, au moment où la formation au pouvoir est minée par des dissensions internes autour de la succession du chef de l'Etat.
"Le parti +Le Peuple du Zimbabwe d'abord+ (Zimbabwe People First) est là", a lancé Joice Mujuru lors de sa première conférence de presse depuis son éviction, fin 2014, du parti Zanu-PF du président Mugabe..
"Aujourd'hui est un jour historique.C'est une journée importante dans l'histoire politique de notre pays", a-t-elle ajouté.
"Il ne s'agit pas du parti d'une femme.Il s'agit d'un parti où le peuple est au centre du pouvoir", a-t-elle assuré.
"Je jure devant vous que je ne suis ni une sorcière ni un assassin", a poursuivi Joice Mujuru, dénonçant les accusations de l'épouse du président Grace Mugabe, une des favorites à la succession du chef de l'Etat."Nous vivons dans un système injuste.Il faut absolument mettre fin au fléau de la corruption", a-t-elle ajouté, exhortant "tous les anciens combattants (de la lutte pour l'indépendance acquise en 1980), la police, l'armée et les services de renseignements à défendre la constitution".
Fin 2014, Joice Mujuru, alors considérée comme une favorite à la succession de Robert Mugabe, avait été évincée de son poste de vice-présidente au cours d'une purge surprise qui a coûté leur place à nombre de ses soutiens.Elle avait aussi été expulsée de la Zanu-PF après des rumeurs de complot contre le chef de l'Etat.
Jouissant toujours d'une forte popularité au Zimbabwe, elle va toutefois faire face à une tâche de grande ampleur pour imposer son nouveau parti dans un paysage politique dominé par la Zanu-PF.
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