L'écrivain franco-congolais Alain Mabanckou a déploré mercredi l'absence de représentant officiel du Congo à sa leçon inaugurale prévue jeudi au Collège de France à Paris.
"Le Congo semble ne pas s'intéresser à la culture", a affirmé le romancier interrogé sur TV5 Monde en regrettant l'absence du ministre congolais de la Culture à Paris.
"Si le ministre de la Culture du Congo Brazzaville ne trouve pas le temps de venir au Collège, je lui donne le titre de ministre de l'Inculture", a-t-il dit.
Romancier et essayiste, enseignant universitaire à l'UCLA en Californie, Alain Mabanckou, 50 ans, prix Renaudot pour "Mémoires de porc-épic", doit prononcer jeudi sa leçon inaugurale au Collège de France où il occupe la chaire annuelle de création artistique.
Il a indiqué qu'il comptait mettre en avant les littératures africaines pour que "puissent résonner" les noms de Cheikh Hamidou Kane, Camara Laye, Sony Labou Tansi, Mongo Beti ou encore Aminata Sow Fall.
Dans un entretien à paraître jeudi dans Le Point, l'écrivain estime que le Congo est "un pays paradoxal sans conscience culturelle" même s'il compte de grands écrivains.
"Comme ailleurs sur le continent, la politique culturelle y est désastreuse et c'est bien dommage", a-t-il dit.
Brazzaville et Pointe-Noire, ville natale d'Alain Mabanckou, sont deux villes invitées du Salon du livre de Paris qui ouvre ses portes jeudi.Alain Mabanckou et 21 autres écrivains congolais participeront à plusieurs débats pour présenter la littérature africaine.
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