Le décompte national des résultats de l'élection présidentielle de dimanche au Burkina commencera lundi soir en vue d'une proclamation des résultats provisoires jeudi "au plus tard", a annoncé lundi la commission électorale.
"La centralisation des résultats des votes a commencé dès hier (dimanche) soir au niveau des communes et des provinces", a déclaré à l'AFP Sadou Sidibé, secrétaire général de la Commission électorale nationale indépendante (Céni).
"Au niveau national, à partir de ce (lundi) soir, nous allons recevoir la totalité des résultats du territoire national pour commencer le décompte global", a-t-il poursuivi.
"Au plus tard le (jeudi) 25 novembre, nous allons procéder à la publication des résultats provisoires", a confirmé M. Sidibé.
Il a par ailleurs reconnu que "l'affluence n'a pas été forte" pour cette élection que le président Blaise Compaoré, au pouvoir depuis 1987, semblait assuré de remporter face à six rivaux.
Il a déploré que de nombreux Burkinabè pourtant munis de leur carte d'électeur n'aient pu voter faute de carte d'identité, document également indispensable et dont la délivrance a été laborieuse avant le vote, dans ce pays où la faiblesse de l'état-civil est criante.
Le responsable de la Céni a toutefois jugé que la participation pourrait atteindre au moins 50% "à cause des votes importants dans les campagnes et les périphéries des grandes villes".Elle s'élevait à 57,66% lors de la dernière présidentielle en 2005.
Lundi, la presse locale commentait "le vote timide" des Burkinabè.Le quotidien privé L'Observateur Paalga y voit le fruit d'une campagne "sans relief"."Une élection sans charme", juge aussi Le Pays (privé), estimant qu'après ce vote "la classe politique burkinabè devrait être gênée en se regardant dans un miroir".
Pour ce journal, le taux de participation, de même que le score sorti des urnes, alimenteront les débats autour de "la fameuse question de l'article 37".
Aux termes de cet article de la Constitution révisée en 2000, le nombre de mandats présidentiels est limité à deux quinquennats.
A 59 ans, M. Compaoré briguait dimanche son dernier bail de cinq ans, après deux septennats et un quinquennat depuis 1991.Mais son parti a dit vouloir réviser la Constitution pour lui permettre de se représenter après 2015, suscitant des mises en garde de l'opposition.
Le chef de l'Etat n'a pas révélé ses intentions, mais a laissé toutes les options ouvertes et revendiqué le seul souci de "consolider la démocratie".
Envie d'afficher votre publicité ?
Contactez-nousEnvie d'afficher votre publicité ?
Contactez-nous
L'espace des commentaires est ouvert aux inscrits.
Connectez-vous ou créez un compte pour pouvoir commenter cet article.