Trois policiers ont été tués mardi dans l'attaque d'un commissariat par des assaillants non identifiés dans la province de l'Oudalan, dans le nord du Burkina, à quelques kilomètres de la frontière malienne, a-t-on appris mercredi de sources gouvernementale et locale.
"Dans la nuit de mardi à mercredi, un poste de police frontière, situé à Intangom, à 4 km de la frontière malienne dans la province de l'Oudalan (...), une attaque a été perpétrée par des individus non encore identifiés.Au cours de cette attaque, trois policiers ont été tués et des dégâts matériels ont été enregistrés", indique mercredi le gouvernement dans un communiqué transmis à l'AFP.
Le gouvernement "appelle la population au calme et à la sérénité et à dénoncer tout cas suspect" auprès des "forces de défense et de sécurité", ajoute ce communiqué signé par le ministre de la Sécurité intérieure, Simon Compaoré.
Un peu plus tôt, un haut responsable administratif de la province de l'Oudalan, joint par l'AFP depuis Ouagadougou, avait indiqué que "trois policiers (avaient) été tués hier (mardi) vers 20H00".
"Les assaillants étaient entre trois et quatre.Ils sont repartis vers le Mali après leurs forfaits (...) ça s'apparente à une attaque terroriste vu le mode opératoire", avait ajouté cette source, qui se trouvait mercredi sur les lieux de l'attaque.Ce responsable a ajouté que les assaillants avaient emporté les armes des policiers.
Le gouvernement a précisé dans son communiqué que des opérations de "ratissage" étaient en cours pour retrouver les "assaillants".
Il s'agit de la deuxième attaque du même genre en moins de deux semaines visant un commissariat près de la frontière malienne.
Deux policiers avaient en effet été blessés le 17 mai à Koutoukou, une localité située dans la province du Soum, voisine de l'Oudalan, lorsque des individus armés avaient attaqué de nuit le commissariat de Koutoukou.Cette localité est située à quelques kilomètres de la frontière malienne et à 150 km de Djibo, chef lieu de la province du Soum au nord du Burkina, frontalier du Mali et du Niger.
Le Burkina Faso, longtemps épargné par les attentats et les prises d'otages affectant les pays du Sahel depuis 2008, fait désormais partie des cibles des groupes jihadistes.
Le 15 janvier, 30 personnes, dont de nombreux étrangers, ont été tuées lors d'un raid jihadiste contre un hôtel et un restaurant de Ouagadougou, la capitale du Burkina.Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi) a revendiqué l'attaque.
Le lendemain, un couple d'Australiens, un médecin et son épouse, ont été enlevés dans le nord du Burkina où ils vivaient depuis plus de 40 ans.
L'Australienne Jocelyn Elliott a été libérée début février au Niger.Son mari, Arthur Kenneth Elliott, 82 ans, demeure aux mains de ses ravisseurs.
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