Des militants de la société civile au Gabon ont réclamé jeudi la libération de leur chef de file et d'une quinzaine d'autres activistes, arrêtés début juillet en marge d'un rassemblement de l'opposition, alors que les tensions sont persistantes à l'approche de la présidentielle du 27 août.
Des membres du collectif citoyen Dynamique unitaire ont réclamé lors d'un point de presse la libération du syndicaliste enseignant Jean-Rémi Yama, arrêté le 9 juillet lors d'une contre-manifestation à Libreville non loin d'un grand rassemblement en faveur du président Ali Bongo.M. Bongo, 57 ans, est candidat à sa propre réelection pour un mandat de sept ans.
Une quinzaine d'autres militants sont toujours détenus, d'après Dynamique unitaire.
Des pierres avaient été alors jetées vers les forces de l'ordre.
M. Yama est détenu parce qu'il y a eu "voie de fait", a affirmé à l'AFP le porte-parole du gouvernement, Alain-Claude Bilie-By-Nze.
Dynamique unitaire a démenti ces propos, affirmant que M. Yama et une quinzaine d'autres militants sont détenus "de manière arbitraire car le dossier est vide", a déclaré à l'AFP l'un des porte-parole du collectif, Louis-Patrick Mombo.
En France, le Parti socialiste au pouvoir a appelé dans un communiqué le 29 juillet "les autorités gabonaises à libérer immédiatement les dizaines de militants politiques arrêtés ces dernières semaines", exprimant "sa vive préoccupation pour le climat social et politique délétère au Gabon, à moins d'un mois du scrutin présidentiel".
"C'est le complexe du petit colon qui se sent autorisé à donner son point de vue sur des pays qu'il ne connaît pas", a répliqué auprès de l'AFP le porte-parole du gouvernement gabonais.
Quatorze candidats, dont le chef de l'Etat sortant et plusieurs caciques du régime passés à l'opposition, sont en lice pour l'élection présidentielle du 27 août.
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