Au moins neuf civils ont été tués mardi dans des combats à Mogadiscio entre insurgés islamistes et forces gouvernementales soutenues par la force de l'Union africaine (Amisom), a-t-on appris de sources concordantes.
Les affrontements ont débuté dans la matinée dans plusieurs quartiers de la capitale, au nord et au sud de la ville, a constaté le correspondant de l'AFP.
La plupart des victimes ont été fauchées autour du marché de Bakara, un bastion des shebab, cible des tirs d'artillerie de l'Amisom, selon des témoins.
"Nos équipes médicales ont recueilli neuf morts à Bakara et dans le district voisin de Karan", a indiqué le chef du service des ambulances de Mogadiscio, Ali Muse.
"L'Amisom a riposté par des tirs d'artillerie sur Bakara et d'autres quartiers après le début des combats autour de leurs positions à Hodan et Karan", a expliqué un témoin, Omar Moalim Adan.
"J'ai vu onze civils tués dans ces bombardements, dont cinq au même endroit à Bakara", a-t-il rapporté.
Selon un autre témoin interrogé par l'AFP, Deqow Ahmed, "les tirs d'artillerie venaient de la base ougandaise de Debka".
"Les obus pleuvaient sur le marché de Bakara alors que beaucoup d'habitants faisaient leurs courses.Tout le monde a couru pour se mettre à l'abri dans des constructions en dur.Au moins dix personnes ont été tuées", a affirmé M. Ahmed.
Plusieurs habitants ont confirmé cette version, en particulier l'origine des tirs.
Les shebab (milice islamiste radicale) "ont tiré avec des mortiers et des armes anti-aériennes, et l'Amisom a riposté, mais je peux vous assurer qu'ils ne visent jamais des zones habitées", a affirmé pour sa part un responsable de la sécurité au sein du gouvernement de transition, Abdi Isa.
Le porte-parole de l'Amisom n'était pas joignable pour commenter ces informations.
Soutenu à bout de bras par la communauté internationale, le gouvernement de transition du président Sharif Cheikh Ahmed ne contrôle qu'une petite partie de Mogadiscio et ne doit sa survie qu'à l'appui des quelque 7.500 soldats ougandais et burundais de l'Amisom.
Les affrontements quasi-quotidiens entre islamistes d'un côté et forces pro-gouvernementales et Amisom de l'autre font de nombreuses victimes civiles, tuées pour la plupart par des tirs de mortiers et d'artillerie.
Plusieurs organisations internationales ont dénoncé ces bombardements "indiscriminés", pointant du doigt les ripostes d'artillerie de l'Amisom sur les quartiers tenus par les islamistes.
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