L'ONU a annoncé mercredi avoir découvert 17 nouvelles fosses communes - portant leur nombre à 40 - dans la région des Kasaï, au centre de la RDC, en proie depuis septembre à des violences meurtrières entre une rébellion et les forces de sécurité.
En outre, l'ONU a prévenu qu'elle réclamerait l'ouverture d'une enquête internationale, y compris par la Cour pénale internationale (CPI), si les autorités congolaises n'ouvrent pas immédiatement une enquête sur ces violences.
"Des enquêteurs des Nations unies en RDC confirment l'existence d'au moins 17 nouvelles fosses communes dans la province du Kasaï-central", écrit le Haut commissariat de l'ONU aux droits de l'Homme dans un communiqué parvenu à l'AFP.
"Cela porte à 40 le nombre total de fosses communes documentées par les Nations unies dans les provinces du Kasaï-central et Kasaï-oriental" depuis le début des violences dans ces régions, poursuit le Haut Commissariat.
Ces violences, entre les forces de sécurité et les miliciens se réclamant du chef coutumier Kamwina Nsapu, tué le 12 aout 2016, ont fait plusieurs centaines de morts, dont deux experts missionnés par le secrétaire général de l'ONU pour enquêter dans la région.
Ces affrontements se déroulent dans les provinces du Kasaï-central, du Kasaï-oriental, du Kasaï et du Lomami.
"Il est absolument essentiel que le gouvernement de la RDC prenne les mesures nécessaires, et jusqu'ici manquantes, pour qu'une enquête immédiate, transparente et indépendante, qui établisse les faits et les circonstances des violations et atteintes aux droits de l'Homme et à la justice, soit mise en place", souligne l'ONU dans son communiqué.
Si aucune enquête nationale n'est entreprise, le Haut commissaire de l'ONU aux droits de l'Homme Zeid Ra'ad Al Hussein indique qu'il n'hésitera pas à "demander à la communauté internationale de soutenir une enquête menée par un mécanisme international, y compris par la Cour pénale internationale".
La rébellion Kamwina Nsapu a été accusée par l'ONU de recruter des enfants et d'avoir commis de nombreuses atrocités.
Les forces de l'ordre, quant à elles se voient reprocher par l'ONU de faire un usage disproportionné de la force contre des miliciens armés essentiellement de bâtons et de lance-pierres.Elles ont été mises en cause en février sur internet dans des vidéos montrant des massacres présumés de rebelles.
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