AFFOUSSY BAMBA des Forces nouvelles : " La répression est disproportionnée"

MA�?TRE AFFOUSSY BAMBA est Porte-parole des Forces Nouvelles. Dans le civil elle exerce la profession d'avocate. Elle intrevenait ce midi dans le Journal des Auditeurs d'Eugénie Diecky pour faire un point sur la situation ivoirienne.MA�?TRE AFFOUSSY BAMBA:La seule façon de sortir de la crise, c'est que Monsieur Laurent Gbagbo accepte qu'il a perdu les élections et qu'il s'en aille. Le peuple ne veut pas de lui. Si on part du principe que le peuple est souverain, et que le choix du peuple s'impose à tout le monde, alors le choix du peuple devrait également s'imposer à Laurent Gbagbo, qui devra donc s'en aller parce que le peuple ne l'a pas choisi. Dès l'instant où il décide de s'agripper, alors que le peuple ne l'a pas choisi et que ce peuple a décidé de descendre dans la rue pour lui faire comprendre que ce n'est pas à lui de prendre les décisions puisqu'ils ont choisi quelqu'un d'autre, vous ne pouvez pas dire que ce sont ceux qui ont demandé à ces personnes de descendre dans la rue qui sont les responsables. EUG�?NIE DIECKY : Guillaume Soro compte s'installer aujourd'hui s'installer dans les bureaux de la Primature, situés dans le quartier du Plateau. Est-ce que vous pensez qu'il pourra le faire ? Si ce n'est pas possible, qu'est-ce qui va se passer ?MA�?TRE AFFOUSSY BAMBA : Je pense qu'il pourra le faire. Nous sommes en train de prendre des dispositions pour que la marche ait lieu, à savoir conduire le Premier ministre et sa délégation jusqu'à la Primature. Si cette marche ne devait pas se faire parce qu'il y a un cordon qui empêche les personnes de progresser, à ce moment-là nous allons maintenir le mot d'ordre demain, nous allons le maintenir en tous cas jusqu'à ce que la population puisse sortir.Je demande à la population ivoirienne de rester mobilisée, d'être à l'écoute de ce que disent le Président de la République et le Premier ministre pour savoir quelle est la conduite à suivre.Vous savez, les populations n'ont même pas besoin qu'on les mobilise, parce qu'elles sont déjà mobilisées. Elles piaffent d'impatience, elles ont envie de descendre dans la rue pour exprimer leur choix. Evidemment, elles ont envie de mener ce combat de façon pacifique, de façon démocratique. Et voir en face cette répression immonde, c'est ça qui est déplorable, c'est ça qui n'est pas normal. La répression est disproportionnée par rapport à la marche que les gens ont envie d'entreprendre pour simplement exprimer leur choix, qui est celui de la démocratie.Je comprends l'inquiétude des Ivoiriens partout dans le monde. Il y a de quoi être inquiet quand on voit la barbarie à laquelle les populations étaient en butte hier. Vous savez, le chemin de la démocratie est un chemin parfois long et parfois difficile. Je demande à tous les Ivoiriens épris de paix de rester mobilisés, de croire en la victoire du camp des démocrates, et de croire que la volonté populaire va pouvoir s'exprimer.Retranscrit par Clémence Mortier