"Les deux terroristes ont été appréhendés par des éléments du groupe d'autodéfense koglewéogo", dont ils avaient saccagé le quartier général, après avoir incendié l'école primaire de Bafina, a déclaré à l'AFP une autorité locale. L'attaque avait été attribuée aux jihadistes qui sévissent dans le secteur."Interrogés, ils ont dénoncé sept complices, qui ont vraisemblablement hébergé ou facilité les actions de ces terroristes. Ils ont également été arrêtés par les éléments du groupe d'autodéfense", a-t-il poursuivi.Sur les réseaux sociaux, des images montrent les deux hommes, l'un ensanglanté, ligotés et leurs armes +de type kalachnikov+, au cou, au milieu d'éléments du groupe d'autodéfense. Les "koglewéogo", milices rurales d'autodéfense, se targuent de remplacer les forces de sécurité et la justice, arrêtant voleurs et assassins. Leurs méthodes --ils ont parfois recours à la torture -- sont controversées. Selon une source sécuritaire, "les terroristes présumés ont été remis aux forces de défense et de sécurité, après des tractations"."Toutes les personnes interpellées, y compris les complices, sont actuellement aux mains de la gendarmerie nationale", a-t-il ajouté.L'école primaire de Bafina, une localité située à 180 km au nord de Ouagadougou, a été incendiée mercredi soir par une dizaine d'individus armés, qui avaient également saccagé le marché d'un village voisin.Longtemps épargné par les groupes armés actifs au Sahel, le Burkina Faso est confronté depuis trois ans à des attaques de plus en plus fréquentes et meurtrières visant le nord du pays. Les écoles et les professeurs sont particulièrement visés. Plus de 200 écoles ont dû être fermées.Mi-avril, un maître d'école a été kidnappé parce qu'il "parlait français aux élèves", selon le groupe jihadiste Etat islamique dans le grand Sahara qui a revendiqué l'enlèvement. Quelque 20.000 élèves et 800 enseignants sont actuellement privés d'école, à cause des fermetures d'établissements.Le 24 avril, le tribunal de Djibo, chef-lieu de la province du Soum, frontalière du Mali, a été fermé "jusqu'à nouvel ordre" pour "raisons de sécurité", le personnel craignant des représailles jihadistes. L'armée a mené début avril des opérations de ratissage, et indiqué avoir interpellé une centaine de personnes.
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