"On souille la mémoire" du défunt président gabonais Omar Bongo avec la divulgation de mémos diplomatiques affirmant que des fonds détournés par lui auraient profité à des partis français, a déploré jeudi le secrétaire général de son ancien parti.
"Autant nous déplorons qu'on souille la mémoire de notre défunt Omar Bongo Ondimba, autant les autres personnes qui ont été citées sont vivantes, alors qu'on approche ces personnes là et ces personnes diront si elles ont reçu de l'argent détourné ou pas", a déclaré le secrétaire général du Parti démocratique gabonais (PDG, majorité) Faustin Boukoubi à l'issue d'une conférence de presse consacrée au bilan de l'année.
"Il y a des déclarations sensationnelles ou des déclarations tonitruantes qui circulent à partir d'un site, je ne sais pas quel est le degré de fiabilité de toutes ces informations là", a dit le secrétaire général du parti fondé par Omar Bongo et qui soutient l'actuel chef de l'Etat, fils du précedent, Ali Bongo.
"Ce qui est gênant, c'est que ça diffame, ça diffame des personnes, ça diffame des familles, mais c'est dans l'air du temps, on aime désormais raconter, ébruiter des choses sans preuves", a dit Boukoubi.
Près de 30 millions d'euros auraient été détournés de la Banque des Etats d'Afrique centrale (BEAC) par Omar Bongo, pour son propre usage mais aussi à destination de certains partis politiques français, selon des notes diplomatiques américaines divulguées par WikiLeaks et publiées sur le site du journal espagnol El Pais.
Selon la même source, l'argent aurait profité "aux deux camps, mais surtout à droite, en particulier à (l'ancien président Jacques) Chirac mais aussi Sarkozy", actuel président français.
Cette information a été donnée quatre jours après la mort d'Omar Bongo, en juin 2009, par un haut fonctionnaire de la BEAC à un diplomate de l'ambassade américaine au Cameroun, précise le journal.
"Cette ambassade n'est pas en mesure de vérifier la véracité de l'accusation selon laquelle des hommes politiques français ont bénéficié du détournement de fonds", conclut la note signée de l'ambassadeur américain au Cameroun Janet Garvey.
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