Le secrétaire général de l'ONU au Mali pour la Journée des Casques bleus

Infos. Le secrétaire général de l'ONU, Antonio Guterres, est arrivé mardi à Bamako pour passer la Journée internationale des Casques bleus aux côtés de la Mission de l'ONU au Mali, la plus périlleuse des opérations actuelles des Nations unies, a rapporté un correspondant de l'AFP.

Le secrétaire général de l'ONU au Mali pour la Journée des Casques bleus
Accueilli au pavillon présidentiel de l'aéroport par le président malien Ibrahim Boubacar Keïta, M. Guterres s'est ensuite rendu à la base de la Minusma, pour une cérémonie d'hommage aux Casques bleus tombés en 2017."C'est un honneur pour moi de passer la Journée des casques bleus avec les hommes et femmes courageux qui servent dans notre mission au Mali, la plus meurtrière pour nous l'année dernière. A leurs risques et périls, ils sauvent des vies au service de la paix", a-t-il déclaré peu après son arrivée dans la capitale malienne."Pour la quatrième année consécutive, la mission de maintien de la paix au Mali a subi en 2017 la plus grande perte en vies humaines, avec 21 Casques bleus et sept civils tués", avait indiqué la semaine dernière l'ONU.Déployée en 2013, la Minusma, qui compte environ 12.500 militaires et policiers, est actuellement la mission de maintien de la paix de l'ONU la plus coûteuse en vies humaines.Elle a perdu plus de 160 Casques bleus, dont 102 dans des actes hostiles, soit plus de la moitié des soldats de l'ONU tués sur cette période dans le monde.M. Guterres est accompagné dans cette visite de deux jours, à Bamako et en province, par ses secrétaires généraux adjoints aux opérations de maintien de la paix et au soutien logistique, respectivement Jean-Pierre Lacroix et Atul Khare, ainsi que par la directrice de l'Unicef, Henrietta Fore.Lors de cette "visite de solidarité", qui intervient pendant le mois de Ramadan, le secrétaire général observera lui-même le jeûne, selon l'ONU.Le nord du Mali était tombé en mars-avril 2012 sous la coupe de groupes jihadistes liés à Al-Qaïda, en grande partie chassés ou dispersés par une intervention militaire lancée en janvier 2013 à l'initiative de la France, qui se poursuit actuellement.Mais des zones entières échappent au contrôle des forces maliennes, françaises et de l'ONU, régulièrement visées par des attaques meurtrières, malgré la signature en mai-juin 2015 d'un accord de paix, censé isoler définitivement les jihadistes.Depuis 2015, ces attaques se sont étendues dans le centre et le sud du Mali et le phénomène déborde sur les pays voisins, en particulier le Burkina Faso et le Niger.

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