Tanzanie: début du procès d'opposants pour une manifestation mortelle

Infos. Le procès de neuf leaders du principal parti de l'opposition tanzanienne, accusés notamment de manifestation illégale ayant entraîné la mort d'une jeune étudiante en février dernier, s'est ouvert mardi devant un tribunal de Dar es Salaam.

Tanzanie: début du procès d'opposants pour une manifestation mortelle
Président du Chadema et chef de l'opposition parlementaire, Freeman Mbowe doit répondre avec ses huit co-accusés, entre autres, de son rôle dans une marche organisée le 16 février, au cours de laquelle une étudiante de 22 ans, étrangère au rassemblement, avait été tuée par une balle perdue de la police.A l'ouverture de l'audience mardi, l'avocat de la défense, Me Peter Kibatala, a plaidé l'incompétence du tribunal régional de Kisutu, dans la capitale économique Dar es Salaam, et demandé le renvoi de l'affaire devant une autre juridiction. Sa requête a été rejetée.Les neufs dirigeants du Chadema, qui comparaissent libres, sont tous poursuivis pour rassemblement illégal et manifestation non-autorisée.M. Mbowe est en plus accusé d'"appel à la haine" et "incitation à la rébellion", pour un discours prononcé lors du rassemblement du 16 février, dans lequel il avait prédit la chute imminente du président John Magufuli.Il comparaît notamment avec le secrétaire général du Chadema, Vincent Mashinji, la députée Halima Mdee, également présidente de l'Union des femmes du Chadema, le député John Mnyika, secrétaire général adjoint du parti pour la partie continentale de la Tanzanie, et Salum Mwalimu, secrétaire général adjoint pour l'archipel de Zanzibar.Une enquête avait été ordonnée par le président Magufuli après la mort de l'étudiante. Six policiers avaient été arrêtés dans la foulée mais ils ont été relâchés en avril, le parquet expliquant que la responsabilité du décès incombait aux organisateurs de la manifestation.La police avait tiré à balle réelle le 16 février à Dar es Salaam pour dégager la voie publique envahie par des partisans du Chadema, venus exiger auprès de la Commission électorale des accréditations pour observer le déroulement d'une élection législative partielle prévue le lendemain.

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