La Centrafrique demande à l'ONU d'approuver des livraisons d'armes chinoises

Infos. La Centrafrique a demandé au conseil de sécurité de l'ONU de donner son feu vert à la livraison d'armes chinoises destinées à son armée et à sa police, selon la requête écrite dont l'AFP à obtenu lundi une copie.

La Centrafrique demande à l'ONU d'approuver des livraisons d'armes chinoises
La ministre de la Reconstruction des armées, Marie-Noëlle Koyara, a demandé une exemption à l'embargo sur les armes pour ces matériels, notamment des véhicules blindés, des mitrailleuses et des grenades lacrymogène."Ces moyens dédiés au maintien de l'ordre font aujourd'hui totalement défaut dans l'équipement des unités et ne leur permettent donc pas de satisfaire aux objectifs simultanés de maintien de l'ordre public, d'imposition de l'autorité de l'Etat et à l'impératif de protection des populations", écrit Mme Koyara."Cette mise en place découle également du constat de l'insuffisance des moyens et des forces, face à la dynamique et à la recrudescence des groupes armés dont les activités illégales constituent une menace contre la paix civile", explique-t-elle.Le Conseil de sécurité a imposé un embargo sur les armes en 2013 quand la Centrafrique a sombré dans le chaos avec des affrontements intercommunautaires à grande échelle. En 2017, la commission chargée des sanctions au sein de l'institution avait levé les restrictions pour la livraison d'armements russes aux forces centrafricaines.Les membres du Conseil ont jusqu'à jeudi 19H00 GMT pour faire part de leurs objections. Les armes concernées seront offertes par la Chine. Il s'agit de quantités très limitées (12 véhicules blindés et 4 véhicules d'assaut, 50 armes de poing, 6 fusils pour le tir de précision, 10 fusils d'assaut et 30 mitrailleuses de différents calibres).A ces armes viennent s'ajouter des munitions (725.000 cartouches, 15.000 grenades lacrymogène, 300 roquettes et 500 munitions anti-char).La requête de Mme Koyara est soutenue par une mission d'assistance européenne ainsi que par la Minusca, dont les casques bleus ont déjà payé un lourd tribut. Cinq d'entre eux sont morts depuis le début de l'année.En Centrafrique, l'Etat ne contrôle qu'une maigre partie du territoire national. Les groupes armés s'affrontent dans les provinces pour le contrôle des ressources, notamment les diamants, l'or et le bétail.

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