La Côte d'Ivoire qui comptait 16 millions d'hectares de forêts dans les années 1960, a vu sa superficie fondre en 50 ans à deux millions d'hectares, selon les chiffres officiels communiqués par la Fondation Soundélé Konan, chargée de la protection des forêts ivoiriennes."La situation de la forêt est déplorable, nous assistons à une dégradation continue" a déclaré la présidente de la Fondation, Adrienne Soundélé, lors de la présentation officielle de son site internet.La fondation affirme avoir reboisé en dix ans 800 hectares de forêts, lors d'opérations bénévoles."La protection de la forêt doit être au coeur des préoccupations majeurs de tout gouvernement et de tout citoyen ivoirien. Il faut prendre le taureau par les cornes, avant qu'il ne soit trop tard" a plaidé de son côté le député de Toumodi (centre), Arthur Kouassi Alloco, élu d'une région gravement atteinte par la déforestation en Côte d'Ivoire.Pour lui, "d'ici dix ans, nous n'aurons plus de forêts, donc plus d'environnement et plus de vie tout simplement"."Nous sommes prêts à débattre (au Parlement) et à aller dans le sens de toute législation qui militerait en faveur de la protection, soit-elle liberticide ou drastique, mais il le faut. L'avenir pour nos enfants, celui des générations futures est en train d'être compromis" a martelé M. Alloco.Le chocolat consommé en Occident est à l'origine de la déforestation en Côte d'Ivoire, premier producteur mondial de cacao, avait dénoncé en septembre dernier, l'ONG Mighty Earth dans un rapport, accusant les grandes firmes du secteur de "production illégale".Pour l'ONG, "le secteur du cacao en Côte d'Ivoire ne s'est pas contenté des territoires qu'il pouvait défricher légalement, ces dernières années, il a également contribué au déploiement à grande échelle d'exploitations de cacao dans l'enceinte même des parcs nationaux et d'aires protégées du pays".La Côte d'Ivoire est le premier producteur mondial de cacao, avec 40% du marché. Le cacao est vital pour l'économie ivoirienne. Ce secteur représente 15% du PIB, plus de 50% des recettes d'exportation et surtout les deux tiers des emplois (directs et indirects) et des revenus de la population, selon la Banque mondiale.
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