La commission parlementaire des Mines et de l'Energie voulait interroger M. Mugabe sur des propos tenus en 2016, dans lesquels il regrettait la perte par son pays de 15 milliards de dollars de revenus diamantifères à cause de la corruption et de l'évasion des capitaux pratiquée par les compagnies étrangères.Une convocation lui avait été adressée "la semaine dernière", avait indiqué le président de la commission, Temba Mliswa, député indépendant, au journal d'Etat The Herald.Il était attendu mercredi à 09H00 (07H00 GMT). Mais il ne s'y était toujours pas présenté à 10H00.Le Zimbabwe a découvert il y a une dizaine d'années des diamants dans son sous-sol, dans la région de Chiadzwa (est). Mais depuis, le pays n'a jamais publié de statistiques jugées crédibles sur ses activités diamantifères.Dans un rapport publié l'année dernière, l'ONG Global Witness avait accusé les dirigeants du Zimbabwe d'avoir détourné pendant des années les profits tirés de l'exploitation du diamant pour financer la répression de leurs adversaires politiques.La commission parlementaire des Mines et de l'Energie a déjà interrogé plusieurs anciens ministres et responsables des forces de l'ordre sur leurs activités dans la mine de Marange (est).M. Mugabe a quitté le pouvoir le 21 novembre 2017, victime d'un coup de force de l'armée et de son parti au pouvoir, la Zanu-PF. Il a été remplacé quelques jours plus tard par Emmerson Mnangagwa, son ancien vice-président.Depuis sa démission, l'ancien président, âgé de 94 ans, passe une retraite dorée dans sa luxueuse propriété de Blue Roof, dans une banlieue chic d'Harare.Le couple Mugabe, tout-puissant pendant des décennies, se retrouve cependant sur la sellette.La police doit prochainement interroger l'ancienne première dame Grace Mugabe dans une affaire d'exportations illégales d'ivoire de contrebande qui lui auraient rapporté des millions de dollars, selon la presse gouvernementale.Les autorités anticorruption du Zimbabwe enquêtent aussi sur les conditions dans lesquelles Grace Mugabe a obtenu un doctorat en 2014. Le vice-chancelier de l'université du Zimbabwe a été arrêté en février dans le cadre de ce dossier.
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