Le texte, comme le précédent qui avait été fortement critiqué par l'industrie, oblige les entreprises du secteur à réserver une part plus grande à l'actionnariat noir, au nom de la "transformation radicale de l'économie" héritée de l'apartheid.Vingt-quatre ans après la fin officielle du régime raciste, les richesses de l'Afrique du Sud, la première puissance industrielle du continent, restent encore très concentrées entre les mains de la minorité blanche.Dans un communiqué publié dimanche, le Conseil des mines, qui représente les employeurs du secteur, explique "soutenir l'objectif d'un actionnariat noir à 30% pour les nouveaux droits miniers". Mais il dénonce la disposition selon laquelle 10% des actions des entreprises doivent être réservées aux employés et communautés concernées.Ce point "va saper les investissements", a estimé le conseil des mines."Dans sa forme actuelle, la charte ne va pas permettre la promotion des investissements et de la croissance (...). Cela est contraire à l'intention affichée par le président Cyril Ramaphosa d'attirer 100 milliards de rands (6,4 milliards d'euros) d'investissements étrangers en Afrique du Sud dans les cinq années à venir", selon le Conseil des mines.Ce texte représente "une amélioration" par rapport à la charte 2017, a-t-il cependant concédé, mais "beaucoup de travail reste encore à faire pour promouvoir la compétitivité, les investissements, la croissance".La chambre des mines avait dénoncé le texte précédent estimant qu'il allait "détruire l'économie". Mais l'arrivée au pouvoir en février de Cyril Ramaphosa, un homme d'affaires, avait redonné espoir aux patrons du secteur.La nouvelle charte doit désormais être soumise à consultation du public jusqu'au 27 juillet, avant d'être approuvée par le gouvernement, a annoncé dimanche le ministre des Ressources minières, Gwede Mantashe.Le secteur minier emploie quelque 460.000 salariés en Afrique du Sud, mais ne contribue plus qu'à 5,1% de ses revenus, contre 5,4% en 2016.Le président Ramaphosa a fait de la relance de l'économie l'une de ses priorités, alors que le pays affiche depuis plusieurs années une croissance molle.
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