Manifestants tués en Gambie: "Cela ne doit plus jamais se produire" (président)

Infos. Le chef de l'Etat gambien, Adama Barrow, a "condamné" mardi les violences policières qui ont fait deux morts la veille parmi des manifestants qui protestaient contre une pollution industrielle, promettant que de tels événements n'auraient plus lieu.

Manifestants tués en Gambie: "Cela ne doit plus jamais se produire" (président)
"Je souligne à nouveau que c'est regrettable, inacceptable et que cela ne doit jamais plus se produire", a déclaré sur son compte Twitter personnel M. Barrow à l'issue d'une visite aux blessés soignés à The Edward Francis Small Teaching Hospital de Banjul.Le chef de l'Etat a assuré les victimes du "soutien total du gouvernement", qui prendra en charge les soins médicaux."La justice prévaudra", a ajouté M. Barrow, arrivé au pouvoir dans ce petit pays anglophone d'Afrique de l'Ouest en janvier 2017, après avoir battu lors de l'élection présidentielle un mois plus tôt Yahya Jammeh, qui a dirigé la Gambie d'une main de fer pendant 22 ans.Le compte Twitter de la présidence gambienne indique par ailleurs que le chef de l'Etat "condamne" l'homicide, "contraire à tout ce pour quoi nous avons combattu en tant que nation".Tôt lundi matin, deux jeunes hommes avaient été tués par la police dans la localité de Faraba Banta (ouest) lors d'une manifestation contre un site d'extraction de sable, appartenant à la société locale Julakay Engineering and Construction Company, qui selon eux pollue les rizières de cette région bordant le fleuve Gambie.Une douzaine d'autres manifestants et trois policiers avaient été blessés.Les autorités ont lancé des appels au calme, ordonné une enquête et suspendu jusqu'à nouvel ordre les activités minières dans la région. Trois policiers impliqués dans les événements ont été mis aux arrêts, tandis qu'un quatrième est aux soins intensifs.Un an et demi après le départ à l'étranger de son ancien dirigeant, la Gambie, pays pauvre enclavé dans le Sénégal à l'exception d'une étroite façade côtière prisée des touristes, continue à tourner la page de l'ère Jammeh. En février, elle a annoncé un moratoire sur la peine de mort et a réintégré le Commonwealth.D'ex-responsables des services de renseignement sont actuellement jugés pour le meurtre d'un célèbre opposant, Solo Sandeng, tandis que des militaires soupçonnés d'être restés fidèles à l'ancien président et d'avoir préparé un coup d'Etat comparaissent devant une Cour martiale.et-siu/mrb/jh

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