Dimanche, la police a "retrouvé 18 corps lacérés dans une rivière, deux jours après la découverte de 23 autres" dans une forêt proche du district de Zurmi, a expliqué mardi Kenneth Ebrimson, commissaire local, lors d'un point presse.Ces tueries sont attribuées aux milices civiles qui se seraient vengées des gangs criminels qui terrorisent les villages de la région depuis plusieurs semaines, tuant ou kidnappant les habitants en échange de rançons, ou en volant des têtes de bétail. "Quatre suspects ont été arrêtés", a indiqué M. Ebrimson, en lien avec ce qu'il appelle "un bain de sang coordonné"."Les suspects ont été identifiés comme étant des membres des milices locales, interdites et dangereuses", a-t-il ajouté.Les enlèvements contre rançon et les vols de bétail à grande échelle sont devenus courants dans les communautés rurales de l'Etat de Zamfara, où l'essentiel de la population, majoritairement musulmane, vit de l'élevage, de la chasse et de l'agriculture dans une grande pauvreté.Depuis plusieurs années, des membres des communautés rurales se sont organisées en milices civiles d'autodéfense, mais eux-mêmes sont accusés de se livrer à de nombreuses exactions par vengeance, donnant lieu à des affrontements sanglants avec les bandits. Ce cycle de violences criminelles s'ajoute aux troubles sécuritaires dus au conflit sanglant entre éleveurs nomades musulmans et agriculteurs sédentaires chrétiens qui augmentent depuis le début de l'année dans la ceinture fertile du Nigeria, de l'Etat de Kaduna à l'Etat de l'Adamawa.
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