Le principe de la révision avait été adopté jeudi soir par 62 des 83 députés (1 abstention), sachant qu'une majorité des trois quarts de la Chambre est nécessaire pour engager une modification de la Constitution béninoise. Plus tard dans la nuit, les députés ont procédé au vote de la proposition de loi, qui requiert les 4/5ème, soit 66 députés. Mais la majorité n'ayant pas dépassé les 62 voix pour, la modification de la Constitution sera soumise à un référendum.Le vote du Parlement béninois jeudi soir a ouvert la voie à des propositions concrètes de modification de la Constitution. L'exécutif entend notamment consacrer l'amélioration de la représentativité des femmes au sein de l'Assemblée nationale, supprimer la peine de mort ou regrouper toutes les élections. Le vote de jeudi est intervenu après des débats houleux au cours desquels les députés de la minorité parlementaire (opposition) se sont fortement opposés à ce projet. La question du regroupement des élections, avancée par ses défenseurs pour réduire les coûts, ne fait pas consensus, certains craignant que la durée des mandats soient allongée pour faire coïncider les scrutins. "Il s'agit d'un piège", a dénoncé Valentin Djènontin, un des députés de l'opposition. "Il n'y rien de suspect dans ce qui est proposé", s'est défendu au cours des débats, Barthélémy Kassa, député révisionniste. Pour le ministre de la justice, Me Severin Quenum, "maintenir la peine de mort est une incongruité" et il faut que le Bénin rattrape son retard.
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